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https://doi.org/10.11588/diglit.5564#0234
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Histoire
'nîtd. nh. nom que lui, & que l'on appelle ordi-
ts. p. 385. nairtment Denys le Jeune. Après lui a-
voir fait des funérailles magnifiques, il
assembla le peuple , & le pria d'avoir
pour lui les mêmes bontés qu'il avoit té-
moignées à son pere. Il étoit bien éloi*
s* Ith-1<s- gné de son caraeïére. Car autant que le
p;emier Uenys avoit été vif & entrepre-
nant, autant celui-ci étoit-il pa sîble &
tranquille ; ce qui n'auroit pas été un
malheur pour son peuple, si cette dou-
ceur & cette tranquillité avoit été l'efset
d'un esprit lage & modéré, non d'une
parche & d'une nonchalance naturelle.
On est étonné de voir Denys le Jeune
recueillir pasihlement, après la mort de
son pere, ia succesîîon à la tyrannie com-
me un patrimoine héréditaire, malgré la
pente naturelle aux Syracusaius pour la
liberté, réveillée par une occasion si fa-
vorable -, & ma'gié la foiblessé d'un jeu-
ne Prince, sans mérite connu , & sans ex-
périence. Il paroit que les dernières an-
Jiécs de Denys l'ancien, qui s'appliqua
sur la fin de sa vie à faire goûter à ses
sujets les douceurs du gouvernement ,
les avoient en quelque sorte réconciliés
avec la Tyrannie ; sur-tout depuis que
par ses grands exploits sur terre & sur
mer il s'étoit acquis à lui-même une
grande renommée, & avoit infiniment re-
levé la gloire de l'empire de Syracuse ,
qu'il avoit sû rendre formidable à Car-
thage même, ausîï bien qu'aux plus puii-
ians peuples de l'Italie & de la Grèce.
D'ail-
Histoire
'nîtd. nh. nom que lui, & que l'on appelle ordi-
ts. p. 385. nairtment Denys le Jeune. Après lui a-
voir fait des funérailles magnifiques, il
assembla le peuple , & le pria d'avoir
pour lui les mêmes bontés qu'il avoit té-
moignées à son pere. Il étoit bien éloi*
s* Ith-1<s- gné de son caraeïére. Car autant que le
p;emier Uenys avoit été vif & entrepre-
nant, autant celui-ci étoit-il pa sîble &
tranquille ; ce qui n'auroit pas été un
malheur pour son peuple, si cette dou-
ceur & cette tranquillité avoit été l'efset
d'un esprit lage & modéré, non d'une
parche & d'une nonchalance naturelle.
On est étonné de voir Denys le Jeune
recueillir pasihlement, après la mort de
son pere, ia succesîîon à la tyrannie com-
me un patrimoine héréditaire, malgré la
pente naturelle aux Syracusaius pour la
liberté, réveillée par une occasion si fa-
vorable -, & ma'gié la foiblessé d'un jeu-
ne Prince, sans mérite connu , & sans ex-
périence. Il paroit que les dernières an-
Jiécs de Denys l'ancien, qui s'appliqua
sur la fin de sa vie à faire goûter à ses
sujets les douceurs du gouvernement ,
les avoient en quelque sorte réconciliés
avec la Tyrannie ; sur-tout depuis que
par ses grands exploits sur terre & sur
mer il s'étoit acquis à lui-même une
grande renommée, & avoit infiniment re-
levé la gloire de l'empire de Syracuse ,
qu'il avoit sû rendre formidable à Car-
thage même, ausîï bien qu'aux plus puii-
ians peuples de l'Italie & de la Grèce.
D'ail-