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z66 Histoire
te jusqu'à terre. Mais ce fut cette vic-
toire même qui devint ia cause de leur
perte. Abandonnés à eux-mêmes & à
leur propre conduite , sans Chef qui eût
de l'autorité sur eux , sans çonseil , les
Officiers comme les soldats, tous se li-
vrent à la joie, aux feiîins, à Pivrogne-
rie , à la débauche , & à toute sorte de
licence. Nypsius sut bien profiter de cet
enivrement général. ïl attaque la murail-
le qui environnoit la citadelle. S'en é-
tant rendu maître , & l'aiant abbatue en
plulîeurs endroits , il lâche iés soldats
dans la ville, & la leur abandonne au pil-
lage. Tout étoit dans la confusion
& dans le desordre. ïci les citoiens à
demi endormis Ibnt égorgés : là les mai-
sons sont pillées : d'un autre côté on em-
mène les femmes & les enfans, & on les
fait entrer dans la citadelle malgré leurs
pleurs & leurs cris.
Un seul homme pouvoit remédier à ce
malheur , & sauver la ville. Tous l'a-
voient également dans l'espiït, mais per-
sonne n'osoit le proposcr , tant ils étoient
honteux de la manière indigne dont ils
l'avoientchassé. Comme le danger augmcn-
toit de moment en moment, & qu'il ap-
prochoit déjà du quartier ce i'Achradine,
dans l'extrémité & le descspoir où l'on se
trouvoit, on entendit tout d'un coup une
voix qui vint du côté des alliés & de la ca-
valerie, Qifilfaldt rappelkr Dion, èrfahe
venir les troupes du Pé'«pom:ése qui étaient
dans les terres des Léwtins. Dès que quel-
qu'un
 
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