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https://doi.org/10.11588/diglit.5564#0377
des Perses et des Grecs. i&%
qui lui étoient alliées, il convoqua à une
allemblée les citoiens, & les fît environ-
ner par ses gardes , qui égoi gèrent de-
vant lui toute leur Jeunesse,
Un jour qu'il entendait un A&eur de
réputation qui jouoit les Troades d'Euri-
pide , il sortit promptement du Théâtre „
& envoia dire a cet A&eur qu'il ne s'al-
larmât point ; que s'il sortoit, ce n'étoir
point qu'il fûVmécontent de lui > mais
parce qu'il avoit honte que ses citoiens le
vident pleurer des malheurs d'Hercule &
d'Andromaque, lui qui n'avoit jamais eu
pitié de ceux qu'il avoit égorgés.
S'il étoit peu susceptible de compasîïon,
il le fut bien ici de crainte & de fraieur»
Etonné de la promte arrivée d'Epaminon-
das, & ébloui de la majestéqui l'environ-
noit, il le hâta deiuienvoier des gens pour
se justifîer. Epaminondas ne put pas souf-
frir que les Thébains fîssent ni paix ni al-
liance avec un si méchant homme. Il lui
accorda seulement une trêve de trente
jours & après avoir retiré de ses mains Pé-
lopidas & Isménias, il ramena ses troupes,
La crainte n'eli pas un maître dont les-
leçons fassent une profonde & durable Plut, ih
impression sur les elprits. Le Tyran deloP'd^f>-
Fhéres retourna bientôt à sou naturel, il2^'
ruina pîufîeurs villes deThesTalie, &mit/#. s.pag
garnison dans celles des Phtiotes, des A-6o2«
chéens , & des Magnésiens. Ces villes
députèrent à Thébes pour demander un
secours de troupes priant qu'on en
donnât le commandement à Pélopidas :
Q 3 ce
qui lui étoient alliées, il convoqua à une
allemblée les citoiens, & les fît environ-
ner par ses gardes , qui égoi gèrent de-
vant lui toute leur Jeunesse,
Un jour qu'il entendait un A&eur de
réputation qui jouoit les Troades d'Euri-
pide , il sortit promptement du Théâtre „
& envoia dire a cet A&eur qu'il ne s'al-
larmât point ; que s'il sortoit, ce n'étoir
point qu'il fûVmécontent de lui > mais
parce qu'il avoit honte que ses citoiens le
vident pleurer des malheurs d'Hercule &
d'Andromaque, lui qui n'avoit jamais eu
pitié de ceux qu'il avoit égorgés.
S'il étoit peu susceptible de compasîïon,
il le fut bien ici de crainte & de fraieur»
Etonné de la promte arrivée d'Epaminon-
das, & ébloui de la majestéqui l'environ-
noit, il le hâta deiuienvoier des gens pour
se justifîer. Epaminondas ne put pas souf-
frir que les Thébains fîssent ni paix ni al-
liance avec un si méchant homme. Il lui
accorda seulement une trêve de trente
jours & après avoir retiré de ses mains Pé-
lopidas & Isménias, il ramena ses troupes,
La crainte n'eli pas un maître dont les-
leçons fassent une profonde & durable Plut, ih
impression sur les elprits. Le Tyran deloP'd^f>-
Fhéres retourna bientôt à sou naturel, il2^'
ruina pîufîeurs villes deThesTalie, &mit/#. s.pag
garnison dans celles des Phtiotes, des A-6o2«
chéens , & des Magnésiens. Ces villes
députèrent à Thébes pour demander un
secours de troupes priant qu'on en
donnât le commandement à Pélopidas :
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