4^6 Histoire
ser l'ennemi. Il y eut une a&ion des plus
chaudes, où Clinius fut tué avec cinq
mille de les gens, & le resie fut entière-
ment rompu & dissipé.
Cette action fut décisive pour le succès
de cette guerre. Ne&anebus, craignant
qu'après cette vidoire Nicostrate ne re-
montât le Nil, & ne prît Memphisla ca-
pitale du Roiaume, accourut en diligen-
ce pour la désendre, & abandonna les
passages, qu'il étoit de la dernière impor-
tance de bien garder pour fermer l'entrée
à l'ennemi. Quand les Grecs qui défen-
daient Péluse apprirent cette retraite pré-
cipitée , ils crurent tout perdu , & trai-
tèrent avec Lacharès , à condition qu'on
les renvoieroit en Grèce avec tout ce qui
leur appartenoit, sans leur faire soufïnr
aucun mauvais traitement.
Mentor qui comrnandoit le troisiéme
détachement, trouvant les passages dé-
bouchés & sans garde, entra dans le pays,
& s'en rendit le maître sans aucune op-
pofîtion. Car, après avoir fait courir le
bruit dans tout son camp, qu'Ochus or-
donnoit de bien traiter tous ceux qui se
soumettroient , & d'exterminer ceux qui
ferôient de la résistance, comme on avoic
détruit les Sidoniens ; il laissa échaper
tous ses prisonniers , afin qu'ils en por-
taient la nouvelle dans tout le pays d'a-
ientour. Ces pauvres gens répandirent
dans leurs villes & dans leurs villages
ce qu'ils avoient oui dire dans le camp
ennemi. La brutalité d'Ochus le fit croi-
re,
ser l'ennemi. Il y eut une a&ion des plus
chaudes, où Clinius fut tué avec cinq
mille de les gens, & le resie fut entière-
ment rompu & dissipé.
Cette action fut décisive pour le succès
de cette guerre. Ne&anebus, craignant
qu'après cette vidoire Nicostrate ne re-
montât le Nil, & ne prît Memphisla ca-
pitale du Roiaume, accourut en diligen-
ce pour la désendre, & abandonna les
passages, qu'il étoit de la dernière impor-
tance de bien garder pour fermer l'entrée
à l'ennemi. Quand les Grecs qui défen-
daient Péluse apprirent cette retraite pré-
cipitée , ils crurent tout perdu , & trai-
tèrent avec Lacharès , à condition qu'on
les renvoieroit en Grèce avec tout ce qui
leur appartenoit, sans leur faire soufïnr
aucun mauvais traitement.
Mentor qui comrnandoit le troisiéme
détachement, trouvant les passages dé-
bouchés & sans garde, entra dans le pays,
& s'en rendit le maître sans aucune op-
pofîtion. Car, après avoir fait courir le
bruit dans tout son camp, qu'Ochus or-
donnoit de bien traiter tous ceux qui se
soumettroient , & d'exterminer ceux qui
ferôient de la résistance, comme on avoic
détruit les Sidoniens ; il laissa échaper
tous ses prisonniers , afin qu'ils en por-
taient la nouvelle dans tout le pays d'a-
ientour. Ces pauvres gens répandirent
dans leurs villes & dans leurs villages
ce qu'ils avoient oui dire dans le camp
ennemi. La brutalité d'Ochus le fit croi-
re,