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Rosenthal, Jacques
Incunabula typographica: catalogue d'une collection d'incunables décrits et offerts aux amateurs ... (Nr. 24) — Munich, 1900

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https://doi.org/10.11588/diglit.59513#0011
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Avant-propos.

En présentant aujourd’hui aux amateurs le catalogue de ma collection
d’incunables, je dois d’abord faire part de l’emploi constant de la langue fran-
çaise pour les explications. Mon but en me servant de cet idiome est de pro-
fiter de son extension dans le monde entier pour arriver à me faire com-
prendre de ma clientèle dispersée dans tous les pays du globe.
Cette idée n’est du reste pas nouvelle. C’est par grand nombre en
effet que l’on peut citer les auteurs qui ont écrit dans une langue autre que
la leur.
Pour n’en nommer que quelques uns, je me contenterai d’indiquer
Bartsch (il y a cent ans) Passavant (il y a un demi-siècle) et de nos jours
Mr. Schreiber (dans son Manuel de l’amateur d’estampes). Tous, pour
l’intérêt universel de la matière qu’ils traitent ont délaissé l’Allemand pour
prendre une langue comprise du monde instruit. Ils ont choisi le Français.
D’autres savants comme M. M. Kristeller et Haebler, poussés par la même
idée se servirent de l’Anglais. Doit-on pour cela les accuser les uns de gallo-
manie, les autres d’anglomanie? Je ne le crois pas vu qu’ils agissent dans
le but louable d’être utile à l’univers. Or, telle est aussi mon idée quoique
je ne prétende pas avec mon catalogue avoir la même portée scientifique
que ces Messieurs avec leurs ouvrages!
Mon but est donc moi aussi de me faire comprendre de la plus
grande quantité possible d’amateurs et ceci, je le crois, suffit pour excuser le
délaissement de ma langue maternelle et me défendre de toute accusation de
gallomanie.
Il y a peu à dire sur les descriptions. J’ai suivi la méthode de
l’auteur à jamais classique en cette matière: celle de L. Hain et consulté
incessamment les suppléments à son „Repertorium“ publiés par Mr. Copinger.
Le splendide catalogue que Mr. Proctor a donné des Incunables du British
Muséum a été utilisé avec le plus grand fruit. C’est à lui, en effet, que je
suis redevable de la dénomination des impressions ne portant ni lieu ni nom
d’imprimeur !
Enfin, je me suis servi sans cesse du catalogue des Incunables
des bibliothèques publiques de France publié par Me,le Pellechet.
Je puis donc exprimer ici ma reconnaissance pour tous les renseigne-
ments précieux que j’ai pu puiser dans ces deux ouvrages devenus indis-
pensables. On ne leur désirerait que deux choses: que l’un soit un peu plus
détaillé et que l’autre paraisse plus vite. Enfin, pour en terminer avec les
sources bibliographiques, je dirai que j’ai eu recours à toute la littérature qui
s’est formée autour des impressions du quinzième siècle. Chaque fois que tel
 
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