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Rouge, Emmanuel de
Examen de l'ouvrage de M. le Chevalier de Bunsen — [S.l.], [Ca. 1847]

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https://doi.org/10.11588/diglit.11547#0009
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sur l'état actuel des études égyptiennes. 433

s'enrichissait chaque jour; les dieux nommés et distingués fournis-
saient des matériaux pour une étude plus profonde de la religion; la
comparaison des monumens était heureusement commencée jusqu'à
la 18e dynastie, chaque jour venait combler une lacune, et la réa-
lité historique des tems antérieurs était prouvée par l'existence de
monumens appartenant aux premières périodes.

Mais il semble, en vérité, que tout se soit réuni pour repousser au
tombeau le ressuscité de Ghampollion. Le doute raisonné que l'on
doit à toute découverte, s'était changé à son égard en attaques systé-
matiques que sa mort même ne put désarmerl.

Pour comble de malheur, il fallut que Salvolini, abusant de la con-
fiance de son maître à sa dernière maladie, vînt lui dérober ses tra-
vaux, et que le monde en fût privéjusqu'à la mort de l'élève infidèle.

Toutefois pendant que certains savans en étaient encore à discuter
le mérite de Ghampollion, d'autres hommes au regard plus juste,
avaient estimé à sa valeur ce puissant instrument et en apprenaient le
maniement si difficile encore. Salvolini avait publié quelques travaux
du maître; élèves et amis de Ghampollion, M. Lenormant et Hosel-
Uni publiaient avec talent les notions déjà acquises à la science. Une
de nos gloires nationales, M. Lctronne, fondait sur cette nouvelle mé-
thode la base de son enseignement si solide ; en même teins que
l'étude approfondie des textes et des inscriptions grecs lui apportait de
précieux détails. Une série de savans voyageurs Anglais, Sait, Félix,
i-i^ilkinson, avec un zèle qu'on ne peut trop louer, complétaient
l'étude et la publication des monumens d'Egypte ; le colonel IVysecX.
l'ingénieur Perring, consacraient l'un ses talents, l'autre, une
somme immense à l'ouverture de toutes les pyramides et à leur des-
cription minutieuse. Les musées égyptiens étaient publiés par leurs
savans directeurs, et l'antiquaire dut se mettre à classer ces pages de
granit où trente siècles au moins avaient laissé leurs signatures.

En 1837, M. Lepsius "■ s'attachant plus particulièrement à la philo-

' Rendons grâce à M. de Saulcy d'avoir enfin fait bonne justice d'un des
plus injustes détracteurs de Champolliou. Voir la Hcvuc archéologique.
Avril, 1846.

» Lettre à Rosellïni dans les Annales de l'inslilul «rchcoloj., 1837.
 
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