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Saint-Non, Jean Claude Richard de
Voyage Pittoresque Ou Description Des Royaumes De Naples Et De Sicile (Band 4,1): Contenant La Description De La Sicile — Paris, 1785 [Cicognara, 2708-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.3243#0278
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DU ROYAUME DE NAPLES. 197
milles de Sciacca que sont sîtuées ces anciennes Etuves , au sommet d'une
Montagne qui domine la Ville. On leur donne aujourd'hui le nom de Bagni dl
Santo Calogero,
On a bâti dans ce lieu une Abbaye qui sert d'Hospice aux Etrangers. L'Abbé
n'y demeure pas, mais en retire chaque année dix mille livres de revenu, & laisse
à l'aumône des malades &C des Voyageurs , quelques pauvres Hermites qui
desservent l'Eglise. Quant aux Etuves , aux Bains de vapeurs appelles sur les
lieux i Sudatori , quoique fort relTemblants à tout ce que l'on connoît en cd
genre, dans différens pays, pour les causes comme pour les esfets, on peut dire
que le lieu même &: les différens phénomènes qu'il présente, renferment des
détails curieux à observer (i).
On y entre par une Grotte d'environ huit pieds quarrés d'ouverture , d'où il
sort un vent chaud qui, au bout de quelques momens, vous couvre d'humidité,
&C vous fait tomber en sueur de la manière la plus douce & la plus prompte.
Cette vapeur, causée sans doute par quelque feu souterrain, paraît élancée du
centre de la Montagne où elle se fait jour à travers les rochers 5 elle est absolument
inodore : plus dense & plus fraîche dans le fond de la Grotte, elle paraît plus
chaude au contact de l'air extérieur , &: lorsqu'elle se charge des vapeurs de
l'atmosphère.
La Grotte est entourée de sïéges anciennement taillés dans le roc pour les
Baigneurs, car il paraît que de tout temps on a fait le même usage de ces eaux
chaudes &C de ces Etuves. On vouloit que nous vîsïions de l'écriture grecque,
que le temps, disoit-on, rendoit indéchiffrable, mais il est aisé de reconnoître
les traces des ciseaux à dents avec lesquels on a taillé autrefois les sïéges., ce qui
ayant été fait grassièrement & comme par lignes parallèles, étant ensuite poli &
usé par les frottemens àc le temps, relsembleroit plutôt à une écriture gothique,
mais n'est ni l'un ni l'autre, 8c ne peut être jamais du grec que pour les Amateurs
du grec 8c du merveilleux.
Cette première Grotte communique à une séconde par une voûte si basse qu'il
faut se coucher à terre pour pouvoir y entrer. Les malades n'en font, par cette
raison, aucun usage, non plus que d'une troisième qui y communique encore.
L'Hermite que nous avions pris pour nous accompagner , nous dit qu'il étoit
possible d'y pénétrer, mais qu'elles ne renfermoiént rien de plus curieux à voir

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(1) En parlant des différens travaux que l'anti-
quité attribue à Dédale dans la Sicile, Diodore cite
les Bains de Sdinunte, comme un lieu où les malades
venoient chercher la lanté, & l'y retrouvoient avec
une sorte de volupté. Tertio Dedatus adisicavit in ora

Selinundna Antsum ex quo lia. evaporabat ab igné sumus
ut astanùbus paulatimfudor ex calore eliceretur, curarentur-
que cum voluptate adeuntium corpora, nullâ càloris perceptâ

molejliâ.
Diod. Sic. L. V.
 
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