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https://doi.org/10.11588/diglit.1677#0009
p
er*
me;
lefê-
c'est
E P I . T R Ë.
tems, un ornement, dans la République des Lettrés, 5c un
des plus fermes soûtiens de Nôtre Republique. C est-là ce
qu'on peut apèller remplir dignement sa durée. Comme sï
la Nature avoit relini deux hommes en VÔTRE Personne,
VOUS étiez également né pour l'Etude , &: pour le Gouver-
nement. VOUS avez pâïsé par les premiers Emplois $ fc là
Patrie, reconoiiîànt en VOUS > MONSIEUR* un Fils digne
d'elle, a fait valoir, à son avantage, VOS rares talénS. Trei-^
ze fois Bourguemaître d'Amsterdam* encore à present Dire-
cteur de la Compagnie, des Indes Orientales $ Inspeéteur Gé-.
neral des Pilotes > Sec. &.c Député plusieurs fois aux E-
tats Généraux , Se aux. Etats de Hollande • honoré d'Arri-
basTades auprès des Couronnes ; Député de Leurs Hautes
Puisïànces dans leurs Armées ; VOUS avez occupé tous ces
Postesi Se il n'y en a pas un dont VOUS ne soïez sorti avec
honneur.
Ce seroit ici l'endroit de rendre justice au mérite qu*udê
tiâissance heureuse Se bien cultivée VOUS a donné pour asîî-
ster au Timon de la Republique. J'aurois un beau champ
sur la sagesTe dans les conjonctures oragéuses $ sur la pruden-
ce dans les avis, sur la dextérité dans les négociations * sui*
l'humanité envers les malheureux , sur s amouf de 1*ordre Se
de la justice, sur le zélé pour sintérêt Commun: mais outre
que je ne pourrois rien dire qui aprochât de la haute estime
que VOUS avez aquis par tout dans VOS différentes admini-
strations, je sai, de plus , qu*aiant toute la modestie d'urf
Philosophe Chrétien , l'odeur de la louange VOUS csi; insu-
portable. Tout le monde connoît VOTRE prix ; VOUSseul5
MONSIEUR, VOUS VOUS comptez pour rien. Je crains mê-
me que VOUS ne preniez cette Dédicace pour un faux en-
cens : mais, qui, excepté VOUS, ne conviendra pas que j'ai
rendu témoignage à la Vérité ?
Je VOUS suplie treshumblement de me pardonner cette
Îetite épreuve a la quelle je mets VOTRE slncere humilité.
e cherche depuis long-tems à VOUS marquer publiquement
ma vénération , Se ma profonde reconoissance : cette occa-
lïon-ci m'a paru favorable , St j'ai pris la liberté de la saisir.
J'espere que VOUS n'aurez égard qu'à ma bonne volonté,
* #■
tel»5»
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me;
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c'est
E P I . T R Ë.
tems, un ornement, dans la République des Lettrés, 5c un
des plus fermes soûtiens de Nôtre Republique. C est-là ce
qu'on peut apèller remplir dignement sa durée. Comme sï
la Nature avoit relini deux hommes en VÔTRE Personne,
VOUS étiez également né pour l'Etude , &: pour le Gouver-
nement. VOUS avez pâïsé par les premiers Emplois $ fc là
Patrie, reconoiiîànt en VOUS > MONSIEUR* un Fils digne
d'elle, a fait valoir, à son avantage, VOS rares talénS. Trei-^
ze fois Bourguemaître d'Amsterdam* encore à present Dire-
cteur de la Compagnie, des Indes Orientales $ Inspeéteur Gé-.
neral des Pilotes > Sec. &.c Député plusieurs fois aux E-
tats Généraux , Se aux. Etats de Hollande • honoré d'Arri-
basTades auprès des Couronnes ; Député de Leurs Hautes
Puisïànces dans leurs Armées ; VOUS avez occupé tous ces
Postesi Se il n'y en a pas un dont VOUS ne soïez sorti avec
honneur.
Ce seroit ici l'endroit de rendre justice au mérite qu*udê
tiâissance heureuse Se bien cultivée VOUS a donné pour asîî-
ster au Timon de la Republique. J'aurois un beau champ
sur la sagesTe dans les conjonctures oragéuses $ sur la pruden-
ce dans les avis, sur la dextérité dans les négociations * sui*
l'humanité envers les malheureux , sur s amouf de 1*ordre Se
de la justice, sur le zélé pour sintérêt Commun: mais outre
que je ne pourrois rien dire qui aprochât de la haute estime
que VOUS avez aquis par tout dans VOS différentes admini-
strations, je sai, de plus , qu*aiant toute la modestie d'urf
Philosophe Chrétien , l'odeur de la louange VOUS csi; insu-
portable. Tout le monde connoît VOTRE prix ; VOUSseul5
MONSIEUR, VOUS VOUS comptez pour rien. Je crains mê-
me que VOUS ne preniez cette Dédicace pour un faux en-
cens : mais, qui, excepté VOUS, ne conviendra pas que j'ai
rendu témoignage à la Vérité ?
Je VOUS suplie treshumblement de me pardonner cette
Îetite épreuve a la quelle je mets VOTRE slncere humilité.
e cherche depuis long-tems à VOUS marquer publiquement
ma vénération , Se ma profonde reconoissance : cette occa-
lïon-ci m'a paru favorable , St j'ai pris la liberté de la saisir.
J'espere que VOUS n'aurez égard qu'à ma bonne volonté,
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