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https://doi.org/10.11588/diglit.1679#0065
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la manière suivante : Palladio en a agi ainsi parceque les circonstances du lieu F exi-
geaient > il a suivi les anciens» dont il avait lî profondement examiné les ouvrages*
& qui ont laissé des exemples de ces sortes de modifications^ Vitruve même les
approuve, voici ses termes; Je ne croîs pas qu'il saille douter qu'on ne doive faire
des augumentatlons ou des diminutions sulvant la, nature & la necejjîtê des lieux; mais.
Il saut qu* en tout cela II n'y ait rien de désetlueuxy & c'esi moins par les préceptes
qu'on peut se régler, que par le dlscemcment & la jussesse dyefprlt (a). Comme la
rîie, où donne la façade, ess: fort étroite, poiir que la corniche du premier Ordre
n'otât pas la vue des bases du sécond, notre judicieux Auteur fit ce premier Or-
dre plus bas que ï étage au quel il répond, Se suppléa à ce qui manquait à la hau-
teur necessaire par un socle, sur le quel il a placé les colonnes du sécond Ordre,
qui, par là, se trouvent à niveau de V étage qu* elles décorent. Voulant donc em-
ployer ,. pour les loges de la cour > V Ordre Ionique avec les mêmes proportions que
dans la façade, il aurait fallu y mettre au dessus un socle, qui atteignit l'étage
supérieur. D'ailleurs, ce socle n'y était pas necessaire > car la cour est asssez spa-'
ckuse pour y pouvoir découvrir. san* peine, tous les membres des ornemenss &
comme Palladio n'admettait rien de superssu dans ces bâtimens, & qu'avant toute
chose il consultait la râison, qui lui servait de guide, il a bien prévu que ce so-
cle placé sans aucune nécessité, ne serait pas du goût de ceux qui connaissent la
saine Architecture. D'ailleurs, le poids dont étoient chargés les entrecolonnemens
aurait produit un très-mauvais effet & diminué leur beauté. Dans des circonstances
G gênantes, il eut l'art de modifier ses propres préceptes, en donnant aux colonnes
de la loge un sixième de diamètre de hauteur, & un pouce de grosseur de plus,
qu'à celles de la façade, ce qui le mit en état d'atteindre au premier étage, sans
être obligé de recourir à d'autres moyens -
A Tégard de la proportion des colonnes de l'entrée, qui ont un peu plus de 8
diamètres & demi de hauteur, Palladio sçavait que tant pour soûtenir les voûtes de
l'entrée que pour proportionner la hauteur à la longueur & à la largeur, & pour y
répandre plus d'ornement, il fallait des colonnes solides, & qui repondiuent à h
constru&ion de l'entrée. Il leur donna donc une proportion moyenne entre celle
des Doriques & celle des Ioniques, & cette proportion convient parfaitement aux
chapiteaux, qui sont mêlés de Ionique & de Dorique.
Les Parties de cet maison ont, à très-peu de chose près, la même élévation dans
l'exécution que dans les desseins de Palladio. Il y a quelque différence dans la pro-
portion des fenêtres. Celles du premier étage, dans le dessein, ont de hauteur un'
(a) Vitruve. Liv. i, chap. 2,
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la manière suivante : Palladio en a agi ainsi parceque les circonstances du lieu F exi-
geaient > il a suivi les anciens» dont il avait lî profondement examiné les ouvrages*
& qui ont laissé des exemples de ces sortes de modifications^ Vitruve même les
approuve, voici ses termes; Je ne croîs pas qu'il saille douter qu'on ne doive faire
des augumentatlons ou des diminutions sulvant la, nature & la necejjîtê des lieux; mais.
Il saut qu* en tout cela II n'y ait rien de désetlueuxy & c'esi moins par les préceptes
qu'on peut se régler, que par le dlscemcment & la jussesse dyefprlt (a). Comme la
rîie, où donne la façade, ess: fort étroite, poiir que la corniche du premier Ordre
n'otât pas la vue des bases du sécond, notre judicieux Auteur fit ce premier Or-
dre plus bas que ï étage au quel il répond, Se suppléa à ce qui manquait à la hau-
teur necessaire par un socle, sur le quel il a placé les colonnes du sécond Ordre,
qui, par là, se trouvent à niveau de V étage qu* elles décorent. Voulant donc em-
ployer ,. pour les loges de la cour > V Ordre Ionique avec les mêmes proportions que
dans la façade, il aurait fallu y mettre au dessus un socle, qui atteignit l'étage
supérieur. D'ailleurs, ce socle n'y était pas necessaire > car la cour est asssez spa-'
ckuse pour y pouvoir découvrir. san* peine, tous les membres des ornemenss &
comme Palladio n'admettait rien de superssu dans ces bâtimens, & qu'avant toute
chose il consultait la râison, qui lui servait de guide, il a bien prévu que ce so-
cle placé sans aucune nécessité, ne serait pas du goût de ceux qui connaissent la
saine Architecture. D'ailleurs, le poids dont étoient chargés les entrecolonnemens
aurait produit un très-mauvais effet & diminué leur beauté. Dans des circonstances
G gênantes, il eut l'art de modifier ses propres préceptes, en donnant aux colonnes
de la loge un sixième de diamètre de hauteur, & un pouce de grosseur de plus,
qu'à celles de la façade, ce qui le mit en état d'atteindre au premier étage, sans
être obligé de recourir à d'autres moyens -
A Tégard de la proportion des colonnes de l'entrée, qui ont un peu plus de 8
diamètres & demi de hauteur, Palladio sçavait que tant pour soûtenir les voûtes de
l'entrée que pour proportionner la hauteur à la longueur & à la largeur, & pour y
répandre plus d'ornement, il fallait des colonnes solides, & qui repondiuent à h
constru&ion de l'entrée. Il leur donna donc une proportion moyenne entre celle
des Doriques & celle des Ioniques, & cette proportion convient parfaitement aux
chapiteaux, qui sont mêlés de Ionique & de Dorique.
Les Parties de cet maison ont, à très-peu de chose près, la même élévation dans
l'exécution que dans les desseins de Palladio. Il y a quelque différence dans la pro-
portion des fenêtres. Celles du premier étage, dans le dessein, ont de hauteur un'
(a) Vitruve. Liv. i, chap. 2,
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