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https://doi.org/10.11588/diglit.1682#0029
teur, en mettant dans la hauteur du Stêreobate l'èscaller, & saïsant repofer 1er
portes sur fa cimalse. C ess alnfi que les anciens bâtljsaient leurs Temples; & Il a'
y a que celui de SclÇi qui, ayant le Stêreobate du Tonique dlvlsé, presente un coup
à' tell beaucoup moins Jatlsfalsant.
■ Le défaut que le Comte Algarotti a remarqué dans ces desiseins est î' effet, ce
me seroble, de la necessité; car 1* Eglise étant déjà bâtie & les colonnes de l'in-
térieur placées, il ne pouvait mettre les portes au dessus du Stêreobate sans chan-
ger tout ce qu'on avait fait auparavant. L'on m'opposera peut-être que dumoins
il aurait pu placer les colonnes en terre i mais alors leur grandeur n' aurait pas
été proportionnée à l'enfèmble» & leur diamètre excédent n' aurait pas permis
d'embellir 1a Façade avec des omemens elégans» car l'Architecte était obligé de
conserver les portes ouvertes dans les entre-colonnemens latérales, qui eonduiseni
aux petites Nefs« Mr. le Comte Algarotti trouve le même défaut dans la Façade
de St. François- aux Vignes de Venise ; défaut qui ne peut venir que de la même-
cause, car Palladio fit le dessein de cette Façade dans le tems'que 1* Eglise étak
déjà bâtie sur les désseins de Jacques Sansovin 00. Mais revenons à ceux de St-
Pétrone. Il eft allez naturel que les Députés destinés à présider à 1'ouvrage ayent
exigé que le dehors du Temple eût du rapport avec le dedans, ou que dumoins
ils ayent engagé Palladio à conserver quelque chose de ce qui exiftait dans la
Façades & c'est là sélon toute apparêste ce qui a donné lieu au sécond dessfein,
que je presente dans la Planche XIX. Dans ce déssein il y a des défauts consïdïr-
, , râbles, c'est à dire la petitesie extrême de h- porte principale , quel-
ques bas-réliefs gothiques enchassés dans les pilastres des portes (&*/,
ceux de la grande porte, qui est interrompue par son grand arc, &. le Frontoa
qui divise l'entablement du premier Ordre. Tout cela prouve évidemment que
l'Architecte a dû fe conformer à ce qui existait, & à ta volonté de ceux qui
présidaient à l'élévation de la Façade. Cependant,malgré des libertés si opposées
al'exactitude serupu'euse de Palladio, on admire dans ce dessein autant de ré-
gularité qu' il est possible, & la plus grande magnificence .
Dans ce même dessein il a divisé toute la hauteur en tross Ordres*, il sernble
qu'il était incertain iur celui qu* il devait choisir pour le premier, car on y
C») Dans la planche d'une médaille, inférée dans rieur était déjà fait»
la Vie de Sansovin, pat Mi. Temanza, on (Ir) „ Dans le premier qu'il a corrigé & presente
voit la Façade de rette Eglise, & la Torre y en diverses façons, il n'y a rien du vieux, si
«st ouverte jasqu'à terre. .ïl n'.y a point de ce n'est quelques bas-réliefs destinés a êtreen-
Stéreobate continué, mais il y a les piédestaux gaS«s> comme ils le sont actuellement, dans
au dessous des colonnes - Comment Palladio 1« pilastres des portés 5 tout le reste est de
souvait-il s'y prend:*, ptuique le jlan inté- style moderne <'* Lettre d» Ctmte algarotti*
portes sur fa cimalse. C ess alnfi que les anciens bâtljsaient leurs Temples; & Il a'
y a que celui de SclÇi qui, ayant le Stêreobate du Tonique dlvlsé, presente un coup
à' tell beaucoup moins Jatlsfalsant.
■ Le défaut que le Comte Algarotti a remarqué dans ces desiseins est î' effet, ce
me seroble, de la necessité; car 1* Eglise étant déjà bâtie & les colonnes de l'in-
térieur placées, il ne pouvait mettre les portes au dessus du Stêreobate sans chan-
ger tout ce qu'on avait fait auparavant. L'on m'opposera peut-être que dumoins
il aurait pu placer les colonnes en terre i mais alors leur grandeur n' aurait pas
été proportionnée à l'enfèmble» & leur diamètre excédent n' aurait pas permis
d'embellir 1a Façade avec des omemens elégans» car l'Architecte était obligé de
conserver les portes ouvertes dans les entre-colonnemens latérales, qui eonduiseni
aux petites Nefs« Mr. le Comte Algarotti trouve le même défaut dans la Façade
de St. François- aux Vignes de Venise ; défaut qui ne peut venir que de la même-
cause, car Palladio fit le dessein de cette Façade dans le tems'que 1* Eglise étak
déjà bâtie sur les désseins de Jacques Sansovin 00. Mais revenons à ceux de St-
Pétrone. Il eft allez naturel que les Députés destinés à présider à 1'ouvrage ayent
exigé que le dehors du Temple eût du rapport avec le dedans, ou que dumoins
ils ayent engagé Palladio à conserver quelque chose de ce qui exiftait dans la
Façades & c'est là sélon toute apparêste ce qui a donné lieu au sécond dessfein,
que je presente dans la Planche XIX. Dans ce déssein il y a des défauts consïdïr-
, , râbles, c'est à dire la petitesie extrême de h- porte principale , quel-
ques bas-réliefs gothiques enchassés dans les pilastres des portes (&*/,
ceux de la grande porte, qui est interrompue par son grand arc, &. le Frontoa
qui divise l'entablement du premier Ordre. Tout cela prouve évidemment que
l'Architecte a dû fe conformer à ce qui existait, & à ta volonté de ceux qui
présidaient à l'élévation de la Façade. Cependant,malgré des libertés si opposées
al'exactitude serupu'euse de Palladio, on admire dans ce dessein autant de ré-
gularité qu' il est possible, & la plus grande magnificence .
Dans ce même dessein il a divisé toute la hauteur en tross Ordres*, il sernble
qu'il était incertain iur celui qu* il devait choisir pour le premier, car on y
C») Dans la planche d'une médaille, inférée dans rieur était déjà fait»
la Vie de Sansovin, pat Mi. Temanza, on (Ir) „ Dans le premier qu'il a corrigé & presente
voit la Façade de rette Eglise, & la Torre y en diverses façons, il n'y a rien du vieux, si
«st ouverte jasqu'à terre. .ïl n'.y a point de ce n'est quelques bas-réliefs destinés a êtreen-
Stéreobate continué, mais il y a les piédestaux gaS«s> comme ils le sont actuellement, dans
au dessous des colonnes - Comment Palladio 1« pilastres des portés 5 tout le reste est de
souvait-il s'y prend:*, ptuique le jlan inté- style moderne <'* Lettre d» Ctmte algarotti*