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https://doi.org/10.11588/diglit.30684#0079
LES TRAVAUX DART ET EMBELLISSEMËNTS DE PARIS /(9
tral de son fronton à lui'(1834-1837) n’est qu’une variante
du motif conçu par Quatremère et exécuté par Moitte, une
distribution de couronnes, pure allégorie 1, de costume idéal,
égarée parmi des civils et des militaires de costume et de
pliysionomie modernes 2. II est piquant de constater qu’une
des conceptions plastiques de l’administrateur du Pantliéon
français, perpétuée par David d’Angers, est encore sous 110s
yeux.
A tout prendre, son administration, tout en ouvrant offi-
ciellement l’ère nouvelle de la sculpture, sauvait un des
beaux monuments de Pans. (( II ne l'abandonne pas, dit
Lebreton, à l'enthousiasme du moment », il ne l’expose pas
au double péril de le détruire lui-même en clierchant à le
transformer dans ses œuvres vives, ni de le voir détruire
plus tarcl en le couvrant de sculptures que la réaction n’eût
pu arracher qu’à condition de le mutiler. Aussi les liistoriens
ou chroniqueurs de Paris, L. Prudhomme3, Mayer4 5, Du-
laureu, Legrand et Landon, Fontaine, Pigeory6, ont-ils fait
place dans l’histoire du monument à celui qui trouva moyen
de lui faire franchir sans trop de dommages la redoutable
crise.
V. — Quatremère, cpii inspire l’art du Panthéon, ne pou-
vait manquer de s’intéresser aux grandes cérémonies civi-
ques, dont le culte des grands hommes est l’objet et le Pan-
théon le temple approprié. L’art le plus vivant de la
Révolution est dans ses fêtes. II a fort bien compris que,
puisque le grand art est de destination publique, il devait
1. Le Mctgasin pittoresque (1887, p. 260) félicite David « d’avoir osé restau-
rer l’allégorie ».
2. Curieuse coïncidence : c’est l’année mème où ce fronton de style mixte est
découvert que paraît 1 ’ldéal (1887), où Quatremère condamne durement et le
costume moderne, et le mélange du style « positif » et du style idéal.
3 Le Miroir historique de l’aneien et du nouveau Paris, 3e édit., t. III, 1807,
p. 135 sq.
4- Fragments sur Paris, 1798, p. i58.
5. Iiistoire de Paris, 6e cdit., 1837, t. VI, p. 89 sq.
6. Les Monuments de Paris, 1849, P- 267.
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tral de son fronton à lui'(1834-1837) n’est qu’une variante
du motif conçu par Quatremère et exécuté par Moitte, une
distribution de couronnes, pure allégorie 1, de costume idéal,
égarée parmi des civils et des militaires de costume et de
pliysionomie modernes 2. II est piquant de constater qu’une
des conceptions plastiques de l’administrateur du Pantliéon
français, perpétuée par David d’Angers, est encore sous 110s
yeux.
A tout prendre, son administration, tout en ouvrant offi-
ciellement l’ère nouvelle de la sculpture, sauvait un des
beaux monuments de Pans. (( II ne l'abandonne pas, dit
Lebreton, à l'enthousiasme du moment », il ne l’expose pas
au double péril de le détruire lui-même en clierchant à le
transformer dans ses œuvres vives, ni de le voir détruire
plus tarcl en le couvrant de sculptures que la réaction n’eût
pu arracher qu’à condition de le mutiler. Aussi les liistoriens
ou chroniqueurs de Paris, L. Prudhomme3, Mayer4 5, Du-
laureu, Legrand et Landon, Fontaine, Pigeory6, ont-ils fait
place dans l’histoire du monument à celui qui trouva moyen
de lui faire franchir sans trop de dommages la redoutable
crise.
V. — Quatremère, cpii inspire l’art du Panthéon, ne pou-
vait manquer de s’intéresser aux grandes cérémonies civi-
ques, dont le culte des grands hommes est l’objet et le Pan-
théon le temple approprié. L’art le plus vivant de la
Révolution est dans ses fêtes. II a fort bien compris que,
puisque le grand art est de destination publique, il devait
1. Le Mctgasin pittoresque (1887, p. 260) félicite David « d’avoir osé restau-
rer l’allégorie ».
2. Curieuse coïncidence : c’est l’année mème où ce fronton de style mixte est
découvert que paraît 1 ’ldéal (1887), où Quatremère condamne durement et le
costume moderne, et le mélange du style « positif » et du style idéal.
3 Le Miroir historique de l’aneien et du nouveau Paris, 3e édit., t. III, 1807,
p. 135 sq.
4- Fragments sur Paris, 1798, p. i58.
5. Iiistoire de Paris, 6e cdit., 1837, t. VI, p. 89 sq.
6. Les Monuments de Paris, 1849, P- 267.
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