Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 1): Texte. Tableau historique. Architecture — Paris, 1823

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.1302#0226
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
flo ARCHITECTURE.

pas à reconnaître que ce précieux monument littéraire} mutilé comme les autres par le tons et m
l'impéritie des copistes, n'offrait le plus souvent à l'esprit, faute d'applications immédiates, que Qes
notions obscures, des règles incertaines, une théorie vague. Il sentit que le véritable commentaire
d'un pareil ouvrage, c'était l'examen attentif des édifices antiques, et il alla les chercher, les mesura
les dessina, dans toute l'Italie, cl particulièrement à Rome: travail dont, à ce qu'il dit lui-même il
tira plus de profit que de l'étude de tous les traités. Ce fut sur ces beaux modèles que, dans plusieurs
voyages faits avec ses illustres compatriotes les Lorenzo Medici,lcs lîernardo Ruccellai, les Douato
Acciajuoli, il reconnut les vrais principes de l'Art.

Enfin, éclairé par tant et de si utiles recherches, riche de ses observations profondes sur les
monumens de l'antiquité, et de l'expérience acquise dans la construction des grands édifices qu'il
avait fait élever, il se livra tout entier à la composition d'un traité complet sur l'Architecture, connu
sous le litre de De re œdiJicatorîtL Ce traité, écrit en latin, fut imprimé à Florence, en i/jSj. L'au-
teur nous apprend lui-même, lib. VI, cap. i, l'occasion qui donna naissance à cet excellent ouvrage
les soins qu'il apporta dans sa rédaction, le plaisir qu'il éprouva à. le composer. Il est certain qu'il y
a réuni à ses propres méditations tout ce qui avait été dit de plus essentiel jusqu'à lui sur le graud
Art qu'il avait si profondément étudié; et qu'on y trouve non seulement tout ce qu'on pouvait savoir
alors, mais même, si l'on veut être de bonne foi, presque tout ce qu'on a depuis écrit de meilleur
sur le même sujet.

L. B. Alberti avait, dès fan i^52, présenté son ouvrage à Nicolas Y, sans se doulcr qu'il serait
un des premiers écrivains dont l'art de l'imprimerie, alors près d'éclore, multiplierait les ouvrages
en Italie. Le pape se souvint du savant architecte, quand il voulut commencer les grands travaux
qu'il méditait, et il l'appela près de lui.

L. B. Alberti fut également bien accueilli par les autres princes de l'Italie, qui tous se montraient
alors disposés à faire refleurir les lettres et les arts (a). Sa naissance le plaçait naturellement près
d'eux; et, loin d'y remplir le rôle d'un courtisan oisif, il y inspirait le goût du savoir par l'agré-
ment de son commerce, tandis que, par l'emploi qu'il faisait de ses connaissances variées, il en
prouvait l'utilité. Tel il fut à la cour de Mantoue, à celles d'Urbain et de Rimini, et sur-tout à Flo-
rence, près des Médicis, dont ses talens et ses ouvrages honorèrent la domination naissante. Mais
quittons les souvenirs pleins d'intérêt que nous offrirait encore l'histoire particulière des deux res-
taurateurs de l'Architecture, pour rentrer dans celle de l'Art, qui, selon le plan que nous nous
sommes tracé, doit avoir pour appui principal la suite chronologique des moimmens.

n xlvii. Des quatre planches que nous avons sous les yeux, les trois premières ont pour objet deux des

Plueeciœiipc.lcl'c- principaux ouvrages de Brunelleschi, les églises de S' Laurent et du S' Esprit, à Florence; la qua-
i''i.1il.iK,M.iiii'l.ili|)|>c trième offre le rapprochement comparatif de plusieurs parties des mêmes édifices, et quelques

Brunctlesclii, prin
palautotirdeloreni
sanec de l'Archil.

autres monumens du même artiste.

L'exécution ne répondit pas toujours aux vues de Brunelleschi; ce qu'on pourrait attribuer eu
partie à ce que plusieurs de ses projets ne furent point librement conçus par lui, ou ne furent point
exécutés sous sa direction. Par exemple, l'église de S' Laurent était déjà commencée lorsqu il s en
occupa, tandis que celle du S' Esprit n'a été construite sur ses dessins qu'après sa mort: circon-
stances qui expliquent peut-être une partie des défauts qu'on remarque dans ces édifices, mais qui
ne nous empêchent point d'y observer la marche de l'Art.
pariirunuii^Ui. Le p]au je iV'glise de S" Laurent, planches XLVII et L, tel que Brunelleschi l'acheva, n'est pas

ouvrages do Vitrovoot do quelques outras auteurs étaient encore COU- tant, prouve combien te goût do la bonne architecture était vif «8*-

uus 01 mémo lu», puisque c M poui ou rendra lVu.de moins longue, néValmnent répandu. Le seigneur d'un lieu conw érable obligeait l«

<|" ;' é...............cei abrégé, >)», du reste, traite moins de l'art que habitaus aisésè rebâtir leurs maisons, lorsqu'elles étaient d'un stylea*

du 1» „ ioncu de la construction. On j voit que les ton naissances dans tbiquo, «... du moins à en restaurer la façade mil ant les principes de^

cette partie étaient alors fort remarquables. nouvelle architecture.
(a) Soilio, dans son VIIe livre cite un luit qui, quoique peu iuipor-



Pl. XLVIIL
Entre- col onneroent
et détails de l'ordre in-
do l'église de

S'I.au
 
Annotationen