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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 1): Texte. Tableau historique. Architecture — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1302#0273
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RENOUVELLEMENT. i37

La figure 5 indique la forme d'une cheminée isolée, construite à Bologne dans le XIII* siècle. La
figure 9 donne le plan et une vue intérieure d'une fabrique voisine de cette ville, qui parait être du
même tems, et à laquelle il serait difficile d'assigner une autre destination que celle d'un bain
public.

Les figures 10 et 11 offrent le plan et l'élévation d'un hôpital bâti à Fabriano clans le XV' siècle.
Celles qui sont comprises, sous le N° la expliquent la construction et la forme singulière d'un pont
de la même ville, qui date du même tems. La disposition ingénieuse donnée à ce monument, pour
le rendre capable de résister à la rapidité du courant, est une preuve nouvelle que la science de la
construction était restée fort supérieure à l'Art, dans les tems de la décadence.

Les figures qui suivent laissent appercevoir, par une plus grande régularité dans la disposition
et dans les formes, que l'on approche de l'époque de la renaissance.

Sous le N° 16 sont représentés le plan et l'élévation de la bibliothèque bâtie â Césène, vers 1462.

La figure 18 offre une chapelle d'une forme très agréable qu'en iSoo, un Français, auditeur de
Rote, a fait bâtir à Rome, près de la porte Latine, sous l'invocation de S' Jean l'évangéliste.

Enfin sous le N° ig, on voit le plan et la façade de la maison célèbre que l'Ariostc fit construire
pour lui à Ferrare, en i5io, comme on a vu, sous le W" 10, le plan et l'élévation de la maison située
â Arqua, dans laquelle Pétrarque se retira en 13^0 et mourut en ity^.

Nous avons atteint l'époque de la renaissance de l'Art, et dès-lors, dans les édifices particuliers
comme dans les mouumcns publics, tout prend un caractère nouveau. L'esprit qui anime les deux
restaurateurs de l'Arcbitccture se répand rapidement dans les divers états de l'Italie. Les principes
qu'ils établissent sont avidement reçus par leurs nombreux élèves, sont adoptés même et reproduits
par leurs rivaux. Ils avaient réformé leur style en étudiant les fabriques antiques; celles qu'ils élè-
vent opèrent la même révolution dans le goût de leurs contemporains. Les républiques comme les
princes s'empressent à l'euvi de concourir à l'œuvre de la renaissance, et par l'abondance des tra-
vaux qu'ils procurent au nouvel art, et par les honorables distinctions qu'ils décernent à ceux qui
l'exercent avec le plus d'habileté. Chaque cité lient à honneur d'élever aux fonctions municipales
l'artiste qui l'embellit, qui l'immortalise par ses ouvrages. En consacrant ainsi la noblesse du génie,
ces petits étals lui rouvrirent la carrière qu'il avait parcourue dans les tems antiques.

Dès la première moitié du XV' siècle, le Siennois Francesco di Giorgio, habile ingénieur, s'était
préparé à l'étude de l'Arcbitccture par celle des sciences qui en éclairent la pratique. Fréquemment
employé pour pourvoir à la sûreté des villes, en contribuant à leur embellissement, il fut chargé
de construire le palais ducal d'L'rbin, dont on voit le plan sous le N" 20, et il le disposa de la ma-
nière la plus convenable pour satisfaire à la double condition de citadelle et de demeure d'un sou-
verain.

Quelque tems après, Michelozzo, Florentin, le premier qui, profitant des leçons de Brunellescln,
orna Florence de fabriques d'un bon style, construisit pour Cosmc de Médtcis un château, fig. 21,
qui réunissait également les agrémens d'une maison de campagne à la sûreté d'une forteresse.

Peu à peu les progrès de l'Art, et peut-être ceux de la civilisation, firent disparaître des édifices
particuliers, de ceux sur-tout qui étaient situés dans l'intérieur des villes, les formes purement mili-
taires. Mais à Florence, comme je l'ai déjà remarqué, les habitations destinées aux familles puis-
santes conservèrent un style mâle, un caractère de force qui semblait annoncer qu'en servant d'a-
siles contre les factions elles devaient suppléer â l'impuissance du gouvernement. Tel est le palais
Strozzi, fig. 23, construit vers la fin du XVe siècle par Bencdelto da Majauo.

Plus tranquille dès le commencement du XVI* siècle, Rome vit l'artiste le plus parfait des tems
modernes élever dans son sein uu palais où la magnificence et la grâce rcmplaeèi-eut tout-à-fait le
style guerrier. Le palais Stoppani, fig. 26, près de S1 André delta Valle, fut bâti sur les dessins de
Raphaëlj et peu de tems après, Jules Romain, son élève, commença la construction de la maison
de campagne, fig. 25, si connue sous le nom de Villa Madama, qui lui a été donné pour avoir
appartenu à madame Marguerite d'Autriche, fille naturelle de Charles V.

AnCUlT. IN m
 
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