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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0008
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4 SCULPTURE.

engagea les .Egyptiens à n'exécuter le plus souvent la Sculpture qu'en demi-relief, sur un champ creusé

dans la niasse même de la pierre ; tellement que les bords de ce creux, excédant le relief des figures

ainsi encadrées, les défendaient du choc ou du frottement qu'elles pouvaient avoir à craindi e, Pend

être était-ce aussi dans la même vue, qu'ils donnaient à ces sculptures un fini et un poli extrêmes :

soins mécaniques, quelquefois utiles aux effets de l'Art, mais le plus souvent indépendans de la

science.

Quant aux figures dont étaient couverts les murs des temples et les faces des obélisques; affran-
chies, jusqu'à un certain point, de la loi fondamentale de l'imitation, sur ces monumens où leur
destination principale était d'offrir des emblèmes, des caractères hiéroglyphiques f une écriture
enfin, elles manquaient nécessairement de cette correction de style que la vérité peut seule donner.
La Sculpture se rapprochait davantage de celle-ci, quand, libre du choix de ses sujets, elle était occu-
pée de la représentation de quelques faits historiques.

La religion a, chez presque tous les peuples, offert de si puîssans encouragemens à la Sculpture
qu'on se croit fondé à lui en attribuer l'invention. Mais il s'en faut bien qu'en Egypte elle ait rendu
à l'Art les mêmes services. Elle en faisait, il est vrai, un usage très fréquent; mais elle lui imposait
eu même lems de telles entraves, qu'elle en empêchait nécessairement les progrès. D'ailleurs elle en
corrompait le goût par les mélanges monstrueux dont elle lui faisait contracter l'habitude. La tète
d'un oiseau sur le corps d'un lion, celle d'un chat ou d'un loup sur le corps d'un homme, et tant
d'autres associations disparates, inconciliables même, n'offraient rien qui,répugnât à l'artiste égyp-
tien; elles auraient désespéré l'artiste grec, qui, lorsqu'il se permit l'assemblage de deux natures
diverses, ne le fit: jamais qu'au profit de l'une et de l'antre : tel celui qui, de la réunion des deux
plus nobles ouvrages du Créateur, forma le beau Centaure aux pieds légers, au large et double
poitrail.

Indépendamment de ces circonstances, qui devaient retarder et même arrêter la Sculpture dans
sa marche progressive, elle n'avait déjà, de la part de la nature, que trop de difficultés à surmonter
eu Egypte, pour arriver à la perfection et parvenir à rendre la beauté; aussi n'y parvint-elle jamais (a).
Ces causes naturelles de l'infériorité de l'Art égyptien deviendront plus sensibles, lorsque, pour
éviter des répétitions, je les opposerai, plus bas, à celles qui favorisèrent le développement dé
l'Art grec.

Sculpture Dans le coup-d'ceil rapide et général que nous nous sommes proposé de jeter sur l'histoire de la

(jues. Sculpture chez les anciens, les Etrusques méritent d'occuper quelques instans notre attention.
Placés entre les Egyptiens et les Grecs, ils nous font voir d'une manière encore plus frappante, com-
ment les circonstances particulières à chaque peuple peuvent modifier le caractère de l'Art, et hâter
ou retarder ses progrès.

Et, d'abord, nous trouvons chez eux la confirmation de ce que nous avons avancé plus haut, que
les premiers essais de la Sculpture ont été le plus généralement faits avec l'argile (b). C'est ce que

(a) Il faut obsei-vcr cependant <[iie la Sculpture, ainsi que l'Archi-
tcciure, éprouva par la suite, en Egypte, deux changemens notables:
maïs ce furent, quant au style propre de cette contrée, des altérations
plutôt que des améliorations.

Le premier tic ces cltangemcns eut lieu après la conquête d'Alexan-
dre, lorsque ses successeurs se lurent établis dans cette belle partie de
son héritage. On peut dire que, pendant cette période, la nation tic- d'originalité, digne de fixer l'attention du philosophe, CI quîpe

elle; et que celui-ci resta exclusivement entre les maint des artistes Quanti la gravure sur pierre, dont on ne peut douter que les Egyp-
(jrecs qui avaient suivi les vainqueurs, OU qui furent attirés par eux tiens n'aient i muni, procédé dès les teins les plus reculés; la plupart
dans cette seconde patrie. Si quelques artistes éj;vpu< ns p.u nient céder des ouv i.i;;i'- qu> nous possédons, nous démontrent que le style en était
à l'influeneode l'exemple, ce fut toujours eu conservant à leur travail le même que celui des autres branches de leur sculpture. On peut (lin-
un caractère particulier qui en décelait l'origine. mémo que fa représenta lion des animaux y est plus parfaite.

Le second changement s'opéra h l'époque où l'Egypte fui réduite à (6) Les heureux résultats de la sculpture en terre ou argile, soit

l'état de province romaine: l'altération devint alors encore plus seit- qu'ils restent conune monumens après avoir été durcis au l'eu, soit

sible, comme le prouvent quelques monumens qui subsistent de nos qu'ils n'aient d'autre destination que de servir de modèles aux sla-

jours. Ce quêtes arts produisirent, ne fut plus eu effet qu'une imitation maires, semblent prouver que plus les cléinens d'un art et les matières

isque les artistes romains qui exécutaient ces ou- qu'il emploie soin près de lu nature, natune cognât», plus la faci-

vrages, tenaient leurs principes

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des Grecs et sous celle des Koinai

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