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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0070
66 SCULPTURE.
C'est à remplir ce but que la planche XXXII et particulièrement les bas-reliefs 2,3, 4, 5 eti
sont destinés. J'ai fait graver ces derniers d'après d'anciens dessins qui, quoique faits au connu
cernent du siècle, n'ont été publiés qu'en 1791, par l'auteur de l'histoire de la cathédrale d'Orvet
mais, dès 1780, j'avais choisi et fait dessiner avec soin, sur les lieux, les compositions appartci
à la même façade, qui couvrent la planche XXXIII, gravée en 1783. On les verra, avec autj
de plaisir que d'élonnement, offrir aux. yeux comme à l'esprit une grande variété d'images èf J
pensées vraies, nobles, gracieuses ou terribles. Sans doute les figures dont se composent tant .;
scènes diverses, que j'ai décrites avec détail dans la Table des planches, laissent plus ou moirj
désirer, tant pour la correction et le choix des formes, que pour la mesure et la justesse de l'ç
pression; mais n'oublions pas que nous ne sommes encore qu'à la première époque du reuonvi
lement de la Sculpture; son caractère distinctif est que le bien est commencé, mais que le 1
reste à faire; et c'est précisément celui que nous offrent les ouvrages que nous venons de parcoui
Quelle que soit donc, dans ces travaux, la part du maître et de chacun des élèves, ils nous nui
risent à placer, ainsi que nous l'avons fait, la première époque du renouvellement de l'Art, depi
le milieu du XIIIe. sieclç environ, jusqu'au commencement du Xi V', et à en attribuer la gloir
Nicolas de Pise et à son Ecole (a).
Les deux statues de vierge que l'on voit sur la planche XXXII, J\° 10 et n, justifient ce quej1
dit plus haut des talens de Jean de Pise, fils de Nicolas, et d'André son élève (b). L'une et l'a
montrent, dans leur ensemble et dans le style des draperies, larges et bien disposées, une intel
gence et une facilité progressives.
Mai
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par Je..»
li Balduccio,
dansl'cgHSedeS'Eus-
torge, a Milan.
XIV siècle.
Si l'on ne doit'pas compter Jean di Balduccio, autre pisan, parmi les .élèves immédiats deNico
on peut au moins le placer parmi ceux de son fils Jean, et le regarder comme appartenant à l'Ecole
fondée par ces deux maîtres; la seule qui pût former alors un artiste tel que Balduccio, qui en
même tems était architecte, comme presque tous les sculpteurs de la même époque.
Le peu de notions que nous avons sur sa vie et sur ses productions dans l'un et l'autre art, nous
les devons à l'auteur de la Pisa Ulustrata, qui s'est occupé avec un zèle vraiment patriotique de
recueillir lout ce qui pouvait intéresser la gloire de cette ville. Cet auteur peuse que les ouvrages
de sculpture qui ornent le tombeau de Guarnerio, seigneur de Lueques, fils de Castruccio, de la
famille des Interminelli, qu'on volt près de Sar/ane, ont été les premiers essais de Balduccio,
vers i3ii. On présume qu'il est aussi l'auteur d'un grand mausolée élevé à Azzo Visconti, duc de
Milan, mort en i33ç), dont il ne reste plus que quelques portions appartenant au comte Anguissola,
amateur distingué de cette ville. Enfin on sait qu'il a sculpté des bas-reliefs en marbre qui ornent
le jubé d'une église à San Casciano, près de Florence, puisqu'on y lit cette inscription: hoc OPUi
FECiT jouantes balduccii MA^isTER de iusis. Mais c'est sur-.tout par l'exécution du monument
représenté sur cette planche, que Balduccio a bien mérité de l'Art (c).
Les habitans de Milan, aidés des secours du roi et de la reiue de Chypre, et de plusieurs autres
grands personnages, voulurent faire construire une chasse de marbre en l'honneur de S'Pierre
martyr, religieux de l'ordre de S' Dominique, et chargèrent de cet ouvrage Jean di Balduccio, q111
chifesa Viisiii, Miit par ses éditeurs ou rtiviseu
jusqu'à dos jours, soit par les historiens particuli
villes, sont en très grand nombre. Il faut range
qui concerne Hicolus do Pise.
(<i) Uuiis la Tabla dus planches, pag. a8 el
II!- punie, on a imprima put' erreur <t de la fin
tnencemont du XIV siedo 0 ; il fout lire, </» mil
fora*
époquoduroi
peu plus li.ni
s, depuis Baldin
rades Écoles 01
du A/Il-,
«duXIll'e
(4) En lai
éritable auteur, et q»
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d'André: o» peut cous»»
•. iSa, i>ù l'auteur eipo*|j
é de ces opinions. Quoi q«
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de taa5o ia3o; mais nous avons considéré qu'il 0 Mlu 1
ment [q laps de quelques onuces, poux qu'ils exerçassent sur l'Art fin
(c) Voyez l'ouvrage intitulé, Pisa
par Morrona, loin. II, pli i\. png.
C'est à remplir ce but que la planche XXXII et particulièrement les bas-reliefs 2,3, 4, 5 eti
sont destinés. J'ai fait graver ces derniers d'après d'anciens dessins qui, quoique faits au connu
cernent du siècle, n'ont été publiés qu'en 1791, par l'auteur de l'histoire de la cathédrale d'Orvet
mais, dès 1780, j'avais choisi et fait dessiner avec soin, sur les lieux, les compositions appartci
à la même façade, qui couvrent la planche XXXIII, gravée en 1783. On les verra, avec autj
de plaisir que d'élonnement, offrir aux. yeux comme à l'esprit une grande variété d'images èf J
pensées vraies, nobles, gracieuses ou terribles. Sans doute les figures dont se composent tant .;
scènes diverses, que j'ai décrites avec détail dans la Table des planches, laissent plus ou moirj
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lement de la Sculpture; son caractère distinctif est que le bien est commencé, mais que le 1
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Quelle que soit donc, dans ces travaux, la part du maître et de chacun des élèves, ils nous nui
risent à placer, ainsi que nous l'avons fait, la première époque du renouvellement de l'Art, depi
le milieu du XIIIe. sieclç environ, jusqu'au commencement du Xi V', et à en attribuer la gloir
Nicolas de Pise et à son Ecole (a).
Les deux statues de vierge que l'on voit sur la planche XXXII, J\° 10 et n, justifient ce quej1
dit plus haut des talens de Jean de Pise, fils de Nicolas, et d'André son élève (b). L'une et l'a
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fondée par ces deux maîtres; la seule qui pût former alors un artiste tel que Balduccio, qui en
même tems était architecte, comme presque tous les sculpteurs de la même époque.
Le peu de notions que nous avons sur sa vie et sur ses productions dans l'un et l'autre art, nous
les devons à l'auteur de la Pisa Ulustrata, qui s'est occupé avec un zèle vraiment patriotique de
recueillir lout ce qui pouvait intéresser la gloire de cette ville. Cet auteur peuse que les ouvrages
de sculpture qui ornent le tombeau de Guarnerio, seigneur de Lueques, fils de Castruccio, de la
famille des Interminelli, qu'on volt près de Sar/ane, ont été les premiers essais de Balduccio,
vers i3ii. On présume qu'il est aussi l'auteur d'un grand mausolée élevé à Azzo Visconti, duc de
Milan, mort en i33ç), dont il ne reste plus que quelques portions appartenant au comte Anguissola,
amateur distingué de cette ville. Enfin on sait qu'il a sculpté des bas-reliefs en marbre qui ornent
le jubé d'une église à San Casciano, près de Florence, puisqu'on y lit cette inscription: hoc OPUi
FECiT jouantes balduccii MA^isTER de iusis. Mais c'est sur-.tout par l'exécution du monument
représenté sur cette planche, que Balduccio a bien mérité de l'Art (c).
Les habitans de Milan, aidés des secours du roi et de la reiue de Chypre, et de plusieurs autres
grands personnages, voulurent faire construire une chasse de marbre en l'honneur de S'Pierre
martyr, religieux de l'ordre de S' Dominique, et chargèrent de cet ouvrage Jean di Balduccio, q111
chifesa Viisiii, Miit par ses éditeurs ou rtiviseu
jusqu'à dos jours, soit par les historiens particuli
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