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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 3): Texte. Description des planches — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1304#0153
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PARLE DES PLANCHES. 45

.',(;. CoiiM.iiitm-l.' C.p.nnl ; médaillon du IV- siècle. L'Art dégénéra ei......s sous son règne; la tête de ce médaillon

ne l'atteste pas moins que l.ml d'autres monnmcns rlnn à celle époque ( Buonarroti, //»«/., pi. IXim).

',-. Revers iln médaillon de Constantin lùima Subterranea . tom. 11, pag. ?o5). Il présente les emblèmes reli-
gieuxqui donnenl a cette époque de l'histoire son caractère distinctif, et qui se retrouvent dans la plupart
des productions de l'art de ce tems. La légende, Spes publica, te monogramme du Christ, et l'étendard
de la croix . planté Bur le corps du serpeni, exprûxu nt ton) ce que l'univers espérait alors de la conversion
de l'empereur à U* religion chrétienne.

Observons .m reste que, malgré la décadence générale de l'Art, en I Irèjce et en Italie, ses productions
offraient encore. de tems en tems, en Orient, et à Constantinople plus qu'a Home, quelques traces légères
de l'art antique; ce donl h un- reconnaîtrons l'influence . lors de sa renaissance aux XIU". et XIV" siècles;
li médaillon gravé ci-dessus . \" p, et relui qui va suivit immédiatement, en donnenl la double preuve.

/|H. Revers d'un autre médaillon de Constantin (Tanini, Supplément i/ Banduri, pi. rv, pag. 177 ). Dans celui-ci,
la figure symbolique de la ville de Constantinople, majestueusement assise, ei le pied sut- la proue d'un
navire, tient une corne d'abondance et la palme, attribut de la Victoire, qui, placée près d'elle, la cou-
ronne: au contraire dans le revers du médaillon de Rome, N'43, l'origine fabuleuse de ses fondateurs,
est exprimée par une composition dont l'ordonnance est beaucoup moins heureuse'.

Cesl ainsi que, dégradé dans toutes ses parties, l'art • U- la gravure ne fut, pendant long-tems, que
peu Ou point employé à celle des médaillons.

'i<>. Au-si, puni 11 11. époqiii . n'ai-je pu en trouver qu'un seul. qui paraît du commencement du _\l\ ' s in le ;
et je le plaie ici sans \ attacher plus de valeur el d'autorité que ue le permet l'obscurité, dont, à tous
égards, ilesl environné, Ce médaillon, que le hasard m'a procuré, es! d'un métal jaune qui semble fonda

plu d'il i|ui frappé. D'un 1 Ôté se voit une tête uni pi......Se qui, rapprochée de celle de la statue du Capitole,

représentant Charles I" d'Anjou, roi de Naples, et gravée ci-dessus, pi. xxx, N" 1, parait y ressembler
assez par les traits. el sur-toul par le caractère informe du dessin : autour es) grai ée a tte légi ude, en
latin barbare : Carius Borbon dux (ngto rex Veapolis, kcccxx. I te revers prés) oie des espèces de fletus-
de-lis, an nombre de cinq, mal disposées et mal rendues.

Ce n'est qu'à l'époque du XV' siècle que l'on commence à voir des médaillons gravés avec quelque
mérite; les pruniers, à ce que l'on croit, parurent au teins du pape Martin N - qui régna <\<- 1 -^ r 7 à i'|3t ;
ils sont l'ouvrage de ce \ u tor Pis,1 no, dit Pisanello, de \ érone . peintre . sculpteur et graveur, qui llons-
sait vers le milieu <\n \\ siècle, et exécuta les portraits en médaillons des personnages les plus célt lue,
di ce tems; de ce nombre est celui de l.eonello d'Ksle, gravé sous le numéro suivant.

5o. Lconello, marquis d'Esté, seigneur de l'en,ne, de Reggio, et de Modi ne, par Victor Pisano; ce prince,
distingué par ses talens, son goût , et les bien laits qu'il versa sur les Ici 1res cl les a ri s, honora de son

amitié le célèbre architecte florentin Léon-Baptiste Alberti, qui lui dédia un de ses ouvrages philoso-
phiques en italien ( Pompilio Pozzetti, /.. B. Alberti Laudatus, etc.; Florentiae, 17S9, iii-.'i', lig. ; pag. 19
des Memorie e Documentî). Le revers singulier de ce médaillon présente la dati de 1 ï \'\, el le uom de
Pisano, -i\<-c La qualité de peintre, qu'il se plaisait à met ire sur se- ou\ rages d< gravure; tandis que sur
ceux de peinture il affectait de prendre celle de graveur. An reste, le travail de ci médaillon, qui est tiré
du Muséum Mazzuchellumum, pi. \u, N" i, montre de la sécheresse; la pose de la figure est roide,
mais le dessin n'est pas dépourvu d'une sorte de vérité.

Ce lui p,u 1 étude de cette partie fondamentale de l'an que, dans le siècle suivant, Alexandre Cessai,
dit // Greco, poi ta la gravure di s médailles au plus haut degré de perfection : nue observation atten-
tive des médailles antiques avait teIK ment épuré son goût, qu'il parvint à en imiter L'excellence ; habileté
dont il donna nue preuve toute particulière dans le médaillon gravé sous le numéro suivant.
5i. Revers d'un médaillon du pape Paul 111, sur lequel Alexandre Cesari, dit il Greco, a représenté Alexandre-
le-(jrand rendant hommage au grand pontife, dans le temple de Jérusalem : la beauté de cette compo-
sition allégoiiqui el l'excellence de l'exécution frappèrent tellement Michel-Ange, qu'a la vue de cet

ouvrage, il s'écria , que l'Art, OC pouvant désormais aller plus loin , loin liait de nouveau à son déchu ;
ingénient qui, -ans appel assurément alors, parait encore aujourd'hui sans exception ( \ asari, / ïte de'
Pi n-m', édit. de Home, tom. 11, pag. 406. — Bonanni, Numismata pontificum Romanorum, loin. I,

pag. i<)9, N*33, et pag. a3i.— Mariette, Traité des Pierres gravées, .....1. I, pag. ijS).

5a. Portrait de François Pétrarque, d'après le médaillon publié par \la//in liclli ( fcfitf, Vax*, loin. 1, pi, vin).

53. Laurent de Médicis, dît li Magnifique, et le Père des Muses, gravé sur une chalcédoine onyx du musée

de Florence, par Dominique, dit dis (lamées, l'un de- plus habiles graveurs de cette époque.
 
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