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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 3): Texte. Description des planches — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1304#0235
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TABLE DES PLANCHES. 79

il y a lien de le croire, celui-ci s'appelait aussi Jean, ne Berait-ce pas lui, platôt que son (il-, qui aurait
été" peintre du roi Charles?

Dans cette hypothèse, cette miniature nous apprendrait l'existence d'un peintre nouveau ; si, au con-
iraiiv. elle eit l'ouvrage dé l'artiste fameux de ce nom, il faut reculer sa naissance de trent< ans a-peu-

près; il faut aussi reculer I époque de fin veut ion de la peinture a I huile, si c'esl ayei rais.....ni'elle lui

est attribuée : dans tous les cas, il en résulte une difficulté de plus .1 [oindre .1 tanl d'autres, jusqu'à ce
momenl insurmontables, qoe présente ce point de l'Histoire de l'Art.

M. Le Prince le jeu m-, dans mu- intéressante dis» rtatibu sur l'étal des arts en général doits le moyen
lige, insérée dans le Journal tirs Savons, vers 1772. et citée dans le Catalogue <l<- la Bibliothèque <!•■
Jini/ir/in. ne lui.une pas a présenter, comme une erreur, lo date de la naissance de Jean de Bruges en
1370; il se fonde sur une bible manuscrite, ornée de peintures, offerte par Jean au nul haries \. 1 n 1 ',- ■,
ainsi que le témoignent des vers qu'on v lu. VIontfaucon ni' dil pas d'où il a nié le manuscrit don) il .1
fait usage, ni quel en était le sujet; mais on peut croire que e'i st le même que ci lui du ut M. Le Prince fait
mention.

Au surplus, l'usage des manuscrits ornés de miniatures s'arerul I......roup sons ce règne et sous les

jsivaas, pour les li\ res de dévotion ei d'histoire; on j voyait ordinairement la 6gure du personnage qui

les ordonnait, ainsi qu'on en iis.m au nn'nie li lus pour les tableaux.

Monlfaucon a joint à cet article 1111 inventaire îles joyaux que possédait Charles; outre des statues ou
images d'or de Jésns-Cbrisi et de la Vierge, «les reliquaires el des m eu M es exécutés en 01 féi rerie et en
ciselure, on y remarque nombre de tapisseries qui représentaient, en broderie, la passion de Jésus-Christ,

Il - sept péchés mortels, etc., le grand tapis îles sept preux, relui des sept Sciences, et beaucoup d'aul 1e-
snjets de ce genre, historiques on religieux; ce qui prouve qu'en tout teins les soies et les laines colorées
ont été employées par l'art du dessin.
Les figures gravées sous ce numéro, qui embrasse toute la partie inlérieure de celte planche, appartii B-
neni h un autre manuscrit de la bibliothèque du Vatican, coté '\<j\~), dont '•' i",l'L''' ,-t ci-après.

I .1 grande Ggnre, qui occupe le centre, représente un prince sur une espèce de char attelé de deux che-
vaux; à ses pieds ou voit uni- ligure d'abbé, et au-dessous deux lignes d'écriture servant île spccimetli

le tout calqué <i gravé di la grandeur de l'original.

Au pourtoui sont gravées eu petit, et distribuées en 38 cadres, une multitude de Bgnrines, peintes
mu les marges du manuscrit ; elles représentent, pour la plupart, des princes, di s abbés, ou des moines
conversant ensemble : les petits numéro qui sont apposés a chacun deux sont 'eux des feuillets dont elles
sonl tirées. Toutes les pi un m es comprises sous le N" S étaient inédites.

Le manuscrit dont il s'agit contient, ainsi que celni décrii sous le N 1 de cette planche, mt obi tua ire
ou nécrologe en parchemin, à l'usage de l'abbaye de S' Sophie de Bénévent ; comme lui, il est aussi du

XII' ou il u eouimeneeiiient du \lll' s ire le, pu i m pie -.es noies moi Itiaii es, de l.i nu'nie main el du même

caractère, finissent en 1 i.î-; tandis que certains doenmens, qui sont à la suite, semblent d'une date posté-

1 ienre.

I ai général, l'écriture de ces deux obitnaires est la lom lia nie. ainsi nue le prouvent les deux Spécimen
gravés mu 11 n, planche; Manillon rite même, pour exemple de eette écriture, celle de ce dernier ma-
nuscrit coté '|!).t;i (/).■ n- Di'plomaticd, lili. v, pag. 35a).

J'observerai encore qu'indépendamment de l'emploi que j< fais ici de ces deux obi tua in -. relativement

a I .ut, ils pourraient 0II1 ir à l'histoire une autre espèce d'intérêt, > u l'usage où étaient les n ligioix de
faire de leurs nécrologe-, des espèces de cli ionique-: m m s la date des jours qui u étaient marqués p.u aucun

décès, ils notaient ou les évènemens publics, ou ceux qui intéressaient particulièrement leur ordre, leur
maison, ou leur église: c'est ainsi que l'obitnaire coté ~<n'\<> lait mention, a la page ip4, d'un imnblc-

ineiit de terre, et. auparavant, a la page iSS. d'un l'ail historique relatif au monastère.

Alphabet du caractère ........seule enrsil, nn ployé dan- un beau nia un sent en parelu'tniii. du XII* on X1I1"

siècle, conservé a la bibliothèque Barberini, et coté 36i<): on y remarque les cinq lettres appelées !>• né-
ventmes, a, c, f, r; t. dont il a été question plus liaul, sous le N' 1 de cette planche.
 
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