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Le Sifflet: journal humoristique de la famille — 2.1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.8638#0026
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4

LE SIFFLET


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C’est elle qui a porté la carte de visite que le U régi-
ment de zouaves envoyait à ses anciens frères d’armes.

Que de pensées ! que de souvenirs dans cette carte
collective !

L’église de Buzenval n’est pas rebâtie. Une pauvre
cabane en bois remplace celle que les Prussiens ont dé-
truite.

Le curé, lui-même, était remplacé par celui de
Ga relies.

Mais la foule était innombrable : mais le patriotisme
illuminai t tous les visages ; un sentimentse dégageait pur
de cette assemblée : la foi dans l’avenir.

Il y avait là un ministre, des généraux, des magis-
trats.

Le petit temple de bois s’est transfiguré.

Puis, après avoir songé aux morts, on a voulu faire
la part des malheureux qui ont tant de peine à vivre.
Les dames ont fait une quête fort productive.

Est-ce tout ?... Les pompiers de Suresnes ont joué la
Marseillaise dans l’église...

On a prononcé des discours.

Tout cela est fort bien ; mais le meilleur, c’est ce mo-
nument qui reste et qui nous dira sans cesse :

— Faisons comme eux!

Yoilà pourquoi j’attends que le gazon se couvre de
pâquerettes blanche - et roses, que l’aubépine embaume
les airs de l'acre parfum de ses jolies fleurs, que le lilas
retombe en grappes autour de la pyramide triangu-
laire...

Et alors je retournerai à Buzenval, non plus pour
m’attrister, mais pour me sentir plus fort en me retrou-
vant en face du passé.

Oui, certes, c’est une grande chose que ces anniver-
saires de nos défaites ou de nos succès éphémères ; grâce
à eux, il nous sera impossible d’oublier. Et d’ailleurs, ne
vaut-il pas mieux aller à Buzenval qu’à Chiselhurst?

En province, ils ont Saint-Quentin, Bapaume, Châ-
teaudun, Couimiers, etc.

Plus l’épreuve a été rude, plus les anniversaires sont
tristes, plus aussi nous saurons nous retremper dans
T amour de la patrie.

Louis Gille.

THÉMIS ET VÉNUS

Grâce à l’épidémie érotique que nous subissons, les
tribunaux civils ou correctionnels ne suffiront bientôt
plus aux causes galantes qui leur sont confiées, — et le
gouvernement sera obligé d’instituer des cours d’amour
et de galanterie pour connaître les faits et gestes des
amants et des amoureuses.

Vendredi, c’était mademoiselle Nelly Arcourt qui était
citée devant la septième chambre par un vulgaire ma-
quignon, sous la prévention d’escroquerie. Celte brune
enfant, qu’on dit fort jolie, n’a pas commis le moindre
méfait. Elle s’est bornée à accepter d’un de ses adora-
teurs, M. Dumas Descorabes, deux superbes chevaux
que celui-ci a oublié de payer. Elle a été renvoyée des
fins de la plainte, et le p ib.niai a dû rayer la cause du
rôle, M. Dumas-Descombe-ü ôtant dans ce moment-ci
aux îles Canaries.

Filer dans de telles conditions aux îles Canaries n’est
certes pas le fait d’un serin.

Aujourd’hui, c’est mademoiselle Alice Régnault qui
demande à Thémis la réparation de l’accroc fait à sa

robe d innocence par une fausse révélation deM. Hugel- j
manu. J

M. Hugelmann prétend que mademoiselle Alice Re- j
gnault figurait parmi les divinités de la rue de Su-
resnes.

Mademoiselle Alice se drape dans sa pudeur froissée,
soutient qu’elle n’a jamais mis son petit pied dans cette
« maison infâme, » et demande au sieur Hugelmann, à
titre de réparation, que le jugement à intervenir soit
inséré dans cinquante journaux, au choix de la requé-
rante.

Cinquante journaux au choix, c’est raide, et il est
probable que, dans le cas où le tribunal déclarerait
bien fondée la plainte de la requérante, il n’ordonnerait
l’insertion que dans quatre ou cinq journauy.

Nous -proposerions alors à mademoiselle Alice Ré-
gnault de choisir comme organes réparateurs de sa
vertu :

L'Univers,

L’Union,

. La Gazetle de France,

La Semaine Catholique,

Et le Rosier de Marie.

Ces journaux bien pensants pénètrent dans les familles
vertueuses, et daine, il est fort possible quelesd[tes fa-
milles, épatées de voir tant de vertu dans une actrice
des Variétés, ne cherchent pour mademoiselle Alice Ré-
gnault un parti fort convenable. Oui, je ne plaisante pas,
quelque descendant des Croisés (par les fenêtres) pourra
très bien lui donner son cœur et sa main.

Je ne sais plus quel est le moraliste qui a dit un jour :

« La femme la plus vertueuse est celle dont on parle
le moins. »

La vertu se cache ut iimida viola, comme la timide
violette, ainsi que disait mon professeur de rhétorique.

Aussi, il me semble que si j’étais femme, et que l’on
s’avisât de livrer par hasard mon nom à la publicité, je
ne chercherais pas à l’ébruiter dans cent cinquante mille
journaux.

Selon moi, de ce fait, regrettable sans doute, il res-
sort clairement deux choses.

La première est celle-ci : .

La loi, soucieuse des intérêts de la morale et de l’ordre
public, — et aussi dt s agissements des journaux non
cautionnés — sévit contre ces feuilles, toutes les fois
qu’elles offensent la morale, ou qu’elles mettent le nez
dans la politique. Pourquoi la loi, qui s’occupe de la
généralité, ne protége-t-elle pas en même temps les in-
dividualités ? Pourquoi ne poursuit-elle point d’office
tout journaliste diffamateur ? Pourquoi attend-elle que la
personne diffamée vienne lui demander réparation de
l’outrage qui lui a été fait ? Ce serait, il me semble, le
meilleur moyen de mettre un terme à toutes les saletés,
à toutes les ordures qu’on voit s’étaler le long des
colonnes des journaux qui se prétendent bien élevés.

Voici la seconde observation. Elle est beaucoup
moins sérieuse :

Certaines femmes jettent les hauts cris chaque fois
qu’un journaliste les implique dans certaine aventure
plus ou moins... risquée.

Elles prétendent alors qu’on veut jeter de la boue sur
leur couronne virginale (???)

Et au fond, elles, sont enchantées, — et il n’en est pas
une qui 11e dise in petto :

— On parle de moi, quelle chance !

Et pour qu’on en parle davantage encore, la belle

calomniée écrira au journal diffamateur la lettre sui-
vante :

« Monsieur le rédacteur,

« J’ai lu avec une profonde indignation, dans votre
journal, mon nom parmi ceux de dix-huit gourgandines
que la police a raflées samedi soir.

« Je viens démentir ce fait par la voix de votre jour-
nal, — en attendant que la justice se soit prononcée sur
l’insulte portée à mon honneur.

« J’ai l’honneur de vous saluer.

« P. S. Je demeure toujours, 69, rue de Chaillot, au
second au-dessus de l’entresol, la porte en face, et suis
visible à toute heure. »

Henry Tournelle.

THÉÂTRES

ATHÉNÉE

Les Rendez-vous galants ont réussi ; la musique est
agréable et le poème amusant.

Mais, hélas ! ce n’est pas encore ce modeste opéra comi-
que qui attirera le public à l’Athénée !

VAUDEVILLE

Les Petits oiseaux n’auront qu’une existence éphé-
mère.leur ramage n’a pas séduit.

VARIÉTÉS

Constatons le grand succès des Braconniers. Tout
a réussi : musiciens, librettistes et acteurs. Les Variétés
ont une série certaine de 150 représentations

TIVOLI

Le Cousin Don César, opéra comique, musique de
Georges Rose, paroles deM. de St-Elme, a été très ap-
plaudi.

La partition de M. Georges Rose est délicieuse. Tout
les motifs sont charmants ; il est regrettable qu’un bijou
aussi exquis n’ait pas trouvé sa place à la salle Favart.

Cependant, hâtons-nous de dire que les artistes du
concert Tivoli ont été parfaits, et nous exagérerons peu
en déclarant que les chanteurs de l’Opéra-Comique n’au-
raient pas été beaucoup au-dessus d’eux.

TERTULIA

Lassouche a tous les bonheurs ; négociant, il fait des
affaires d’or; artiste, il est applaudi tous les soirs; auteur,
il obtient des succès étourdissants.

Sa folie, A chacun son plumet!est la plus désopi-
lante drôlerie que l’on puisse imaginer.

Quand il fera une tragédie grecque pour l'Odéon,
je le déclarerai le premier auteur comique des temps
modernes.

' SALLE SAINT-LAURENT

M. Marc Constantin vient de faire représenter une
amusante opérette intitulée : TJne Répétition, que le pu-
blic a parfaitement accueillie.

Cette pièce nouvelle et le vaudeville de M. Kiéner, 32,
rue des Acacias, accompagnent le grand succès : Tout
V monde sur V gril, la spirituelle revue de MM. Hermil
et Buguet.

CIRQUE d’HIVEII

Les frères Rizarelli ont débuté avec un très grand suc-
cès. Les Léotard, les Hanlon-Lee et autres gymnasiarques
n’étaient rien auprès de ces deux intrépides sauteurs.

Michel Anézo.

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