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Pour tout et qui concerne VAdministration
ta Rédaction y s'adresser à M. Michel Ane20, 7, ,
rue Rochechouart.
j
CONVOI
SERVICE ET ENTERREMENT CIVIL
DE NOTRE INFORTUNÉ DESSIN
Air de Malbrough.
Le shah d’Pers’ vient en France,
Mironton, mironton, mironlaire,
Le shah d’Pers’ vient en France,
Impossib’ d’y toucha ! (ter)
Dans un’ caricature,
Mironton, mironton, mirontaine,
Dans un’ caricature,
Meyer le fit en chat. (ter)
Elle était innocente,
Mironton, mironton, mirontaine,
Elle était innocente,
Et n’attaquait pas F shah. ( 1er)
Il aurait ri lui-même,
Mironton, mironton, mirontaine,
11 aurait ri lui-même
De s’ voir en c’ t’état-là. ( 1er)
Les ciseaux d’la censure,
Mironton, mironton, mirontaine,
Les ciseaux d’la censure
Ne raisonn’nt pas comme cha. (ter)
On lui trancha la tète,
Mironton, mironton, mirontaine,
On lui trancha la tète,
Au dessin, pas au shah, (ter)
Compromettre la Perse,
Mironton, mironton, mirontaine,
Compromettre la Perse,
Sifflet, qu’as-tu fait là ? (ter)
En c’ pays on empale,
Mironton, mironton, mirontaine,
En c’ pays on empale,
Sifflet, on t'empai’ra. (ter)
Et v’ià les Pomp’s funèbres,
Mironton, mironton, mirontaine,
Et v’ià les Pomp’s funèbres
Dans leur char de gala, (ter)
J’l’ai vu porter-z-en terre,
Mironton, mironton, mirontaine,
J’l’ai vu porter-z-en terre
Par un typo fort gras, (ter)
Lecteurs, à vous d’en rire,
Mironton, mironton, mirontaine,
Lecteurs, à vous d’en rire,
Nous, nous n’en pleurons pas. (ter)
Le Siffle or.
SENSUALISME
J’aimerais mieux trouver dans mon lit Vénus qu’une
puce.
Je préfère liré dans le cœur d’une femme que dans le
journal de Louis Veuillot.
Quoique le: cœur d’une femme soit une énigme, cette
énigme est pourtant moins indéchiffrable que la compta-
bilité d’un banquier bonapartiste.
Le meilleur moyen de faire oublier à une femme
quelle est. mal mise et que ses amies ont de belles robes,
c’est de M faire quitter la sienne.
Une femme habillée sert d’apéritif; en peignoir, c’est
un hors-d’œuvre; won habillée, elle fait un fameux
lat de résistance.
J’aime mieux une chambre sans lit qu’un lit san^
femme.
Une chambre sans lit est une chambre nue ; un lit où
il y a une femme, c’est un lit habillé.
Le lit est le principal ornement d’une chambre ; la
femme le plus bel ornement d’un lit.
Couvrez une femme de caresses, ne vous couvrez
jamais de dettes.
Il vaut mieux baiser le pied nu d’une femme que la
pantoufle du pape.
J’aime mieux une femme décolletée que deux hom-
mes qui se collètent.
Pressez la main à vos amis et la taille à leurs maî-
tresses.
J’aime mieux chauffer une femme qu’une locomo-
tive.
La femme qui a des charmes apparents est préférable
à celle qui n’a que des vertus cachées.
Quand une femme a la jambebien faite, je ne m’occu-
pe pas de la couleur dé ses bas.
Une femme froide ressemble à une cheminée sans feu.
La femme peut parfois pardonner à celui qui l’a prise
de force; elle garde toujours rancune à celui qui a dédai-
gné de la prendre.
J’aime mieux trouver des cheveux sur la tête d’une
femme que dans ma soupe.
Une femme qui n’a pas de corset sur la poitrine est
toujours plus désirable que celle qui n’a pas de poitrine
sous son corset.
Etre conduit par une femme vicieuse est aussi dange-
reux que de conduire un cheval vicieux.
J’aime mieux une femme qui a de fortes hanches
qu’une cruche sans anses.
La femme qui donne des caresses est toujours plus
gentille que celle qui demande de l’argent.
La femme qui a des appas factices ressemble au Temps
elle porte faulx.
Un avocat n’est réellement avocat que lorsqu’il a mis
la robe ; une femme n’est réellement femme qu’au
moment où elle quitte la sienne.
Ne vous mettez jamais aux genoux d’une femme, c’est
bête comme un pèlerinage ; asseyez-la sur les vôtres,
c’est .plus drôle.
Une déclaration d’amour est plus agréable qu’une dé-
claration de faillite.
Celui qui embrasse une femme sur le front me paraît
aussi niais que celui qui laisserait l’aile d’un pouletpour
en manger la tête.
Les deux plus beaux ouvrages de Théophile Gautier
sont ses filles.
Une femme qui vous fait les doux yeux est aussi
agréable qu’un tailleur qui vous fait Y œil.
Une femme qui a du chien me plaît mieux que le
grand seigneur qui possède une meute.
La maîtresse qui se sert de poudre de riz est plus
agréable que celle qui use de la poudre d’escampette.
Je comprends qu’Holopherne ait été tué par Judith ;
ce général était aussi sot qu’un abonné de la Patrie.
Dame ! il avait une jolie femme près de lui et il dor-
mait. ..
Epicure.
M. BENOIT D’AZY
Soixante-dix-sept ans, c’est bien vieux pour présider
une assemblée orageuse.
M. le vicomte Denis-Benoît d’Azy s’en tire en bros-
sant son chapeau à rebrousse-poils et en se couvrant.
Il y aurait une étude curieuse à faire sous ce titre :
les Présidents qui se couvrent.
D’abord, il n’est pas nécessaire d’avoir soixante-dix-
sept ans pour ne pas savoir présider.
Un président a besoin d’une nature exceptionnelle,
froide, calme et grave ; — à moins qu’il ne s’en tire
I comme le père Dupin en faisant des calembours.
A ce compte-là, M. de Tillancourt serait le modèle
des présidents.
J’en reviens pourtant à croire que les assemblées ora-
geuses ne se laissent pas diriger par des jeux de mots.
Dans tous les cas, il faut une énergie réelle, un grand
esprit d’à-propos et une connaissance profonde du régle-
ment pour se tirer d’affaire.
Les habiles commencent par se donner une teinte
d’impartialité à l’aide de laquelle ils escamotent tout ce
qu’ils veulent, témoin M. de Morny.
Mais il faut plaindre surtout les vice-présidents, qui,
ne montant au fauteuil qu’une fois par hasard, n’ont pas
le temps d'apprendre leur métier.
M. Benoît d’Azy n’a jamais su présider.
Pour une fois qu’il a remplacé M. Buffet, il a cassé
sa sonnette et son couteau de bois.
Sans compter son chapeau qu’il a brossé à rebours
avec sa manche et qui, selon l’heureuse expression d’une
jeune plume, représentait alors les idées de son maître.
Prenez garde, jeune Albert ! Vous êtes bien téméraire
de dire de pareilles choses dans un journal comme le
vôtre !
Donc, M. le vicomte Benoît d’Azy est né le 3 février
1796.
Sous la restauration, M. de Yillèle en fit un inspec-
teur des finances; en 1829, il alla jusqu’à le décorer.
Dès lors, la Révolution de 1830 pouvait éclater, le vi-
comte était un homme posé. Il est posé comme cela de-
puis une cinquantaine d’années...
Ah ! s’il y avait une retraite obligatoire pour les diplo-
mates et les hommes d’Etat, de combien de faiblesses
serions-nous délivrés !
L’histoire nous apprend et nous prouve que toute sa
vie, même sous Louis-Philippe, et surtout sous l’Empire,
M. Benoît d’Azy a été légitimiste.
De 1842 à 1848, il fut député.
L’Assemblée constituante ne le compta pas parmi ses
membres ; mais en 1849, le Gard l’envoya à la Législa-
tive où il commença à vice-présider.
Tout alla bien jusqu’au coup d’Etat, contre lequel il se
hâta de protester.
Il présida la réunion de la mairie du dixième arron-
dissement et lut à haute voix le décret de déchéance.
Puis, ii cessa de présider et de vice-présider jus-
qu’en 1871.
Le 8 février, la Nièvre et le Gard l’envoyèrent à Bor-
deaux.
Ce fut comme doyen d’âge qu’il présida la nouvelle
assemblée dans la séance préparatoire du 13 février.
Trois jours après, il n’était plus que vice-président,
c’est un sort.
M. le vicomte semble n’être né que pour cela. Deman-
dez-lui s’il a jamais fait autre chose !
A-t-il écrit? Non.
Est-il orateur ? Non.
Et encore, sait-il présider ? Non.
Le jugement de la postérité ne sera pas difficile à pro-
noncer.
Il a un fils, le baron Benoît d’Azy, qui a été nommé
le 10 mai 1872, directeur des colonies au ministère de la
marine.
Et c’est justement à propos des colonies que M. Be-
noît d’Azy a brossé son chapeau à rebrousse-poils, pour
s’en couvrir ensuite pendant vingt-cinq minutes.
On aurait juré que l’Assemblée profitait de son inex-
périence pour lui faire des niches.
Et il a soixante-dix-sept ans.
Décidément, ce n’est qu’à Sparte qu’il était beau de
vieillir.
Le Guillois
COUPS De SIFFLET
Sans changer de race, le shah a changé de nature
depuis qu’il est à Paris.
Il est le lion du jour.
Or, le lion est de l’espèce féline comme le chat.
Le réaliste Champfleury jubile.
Il vient d’être décoré de l’ordre du lion de Perse pour
son ouvrage sur les chats.
La fête donnée au shah par la ville de Paris est tom-
bée justement le 13 juillet, jour anniversaire de la
mort du duc d’Orléans.
Espérons que sa famille et ses partisans n’ont pas pris
part à la fête. ,
Ce qui n’a pas empêché d’y compter les curieux par
millions.
Le roi de Perse n’aime que les vrais chats,
Il n’aime pas les chats faux.
Maintenant qu’il fait chaud, tous les moyens sont bons
pour se rafraîchir.
Nous recommandons particulièrement la lecture des
œuvres de M, Belmontet.
Au bas de la montagne de Laon, un aubergiste aussi
ingénieux que fallacieux et lettré, a fait peindre en gros-
ses lettres sur son enseigne :
Sta, Vialor.
Des consommateurs non moins malicieux et non moins
érudits, voulant se venger- de l’affreuse piquette qu’il
leur avait versée, ont écrit au dessous:
Cf avis a tort.
Est-on assez spirituel à Laon ?
Pour tout et qui concerne VAdministration
ta Rédaction y s'adresser à M. Michel Ane20, 7, ,
rue Rochechouart.
j
CONVOI
SERVICE ET ENTERREMENT CIVIL
DE NOTRE INFORTUNÉ DESSIN
Air de Malbrough.
Le shah d’Pers’ vient en France,
Mironton, mironton, mironlaire,
Le shah d’Pers’ vient en France,
Impossib’ d’y toucha ! (ter)
Dans un’ caricature,
Mironton, mironton, mirontaine,
Dans un’ caricature,
Meyer le fit en chat. (ter)
Elle était innocente,
Mironton, mironton, mirontaine,
Elle était innocente,
Et n’attaquait pas F shah. ( 1er)
Il aurait ri lui-même,
Mironton, mironton, mirontaine,
11 aurait ri lui-même
De s’ voir en c’ t’état-là. ( 1er)
Les ciseaux d’la censure,
Mironton, mironton, mirontaine,
Les ciseaux d’la censure
Ne raisonn’nt pas comme cha. (ter)
On lui trancha la tète,
Mironton, mironton, mirontaine,
On lui trancha la tète,
Au dessin, pas au shah, (ter)
Compromettre la Perse,
Mironton, mironton, mirontaine,
Compromettre la Perse,
Sifflet, qu’as-tu fait là ? (ter)
En c’ pays on empale,
Mironton, mironton, mirontaine,
En c’ pays on empale,
Sifflet, on t'empai’ra. (ter)
Et v’ià les Pomp’s funèbres,
Mironton, mironton, mirontaine,
Et v’ià les Pomp’s funèbres
Dans leur char de gala, (ter)
J’l’ai vu porter-z-en terre,
Mironton, mironton, mirontaine,
J’l’ai vu porter-z-en terre
Par un typo fort gras, (ter)
Lecteurs, à vous d’en rire,
Mironton, mironton, mirontaine,
Lecteurs, à vous d’en rire,
Nous, nous n’en pleurons pas. (ter)
Le Siffle or.
SENSUALISME
J’aimerais mieux trouver dans mon lit Vénus qu’une
puce.
Je préfère liré dans le cœur d’une femme que dans le
journal de Louis Veuillot.
Quoique le: cœur d’une femme soit une énigme, cette
énigme est pourtant moins indéchiffrable que la compta-
bilité d’un banquier bonapartiste.
Le meilleur moyen de faire oublier à une femme
quelle est. mal mise et que ses amies ont de belles robes,
c’est de M faire quitter la sienne.
Une femme habillée sert d’apéritif; en peignoir, c’est
un hors-d’œuvre; won habillée, elle fait un fameux
lat de résistance.
J’aime mieux une chambre sans lit qu’un lit san^
femme.
Une chambre sans lit est une chambre nue ; un lit où
il y a une femme, c’est un lit habillé.
Le lit est le principal ornement d’une chambre ; la
femme le plus bel ornement d’un lit.
Couvrez une femme de caresses, ne vous couvrez
jamais de dettes.
Il vaut mieux baiser le pied nu d’une femme que la
pantoufle du pape.
J’aime mieux une femme décolletée que deux hom-
mes qui se collètent.
Pressez la main à vos amis et la taille à leurs maî-
tresses.
J’aime mieux chauffer une femme qu’une locomo-
tive.
La femme qui a des charmes apparents est préférable
à celle qui n’a que des vertus cachées.
Quand une femme a la jambebien faite, je ne m’occu-
pe pas de la couleur dé ses bas.
Une femme froide ressemble à une cheminée sans feu.
La femme peut parfois pardonner à celui qui l’a prise
de force; elle garde toujours rancune à celui qui a dédai-
gné de la prendre.
J’aime mieux trouver des cheveux sur la tête d’une
femme que dans ma soupe.
Une femme qui n’a pas de corset sur la poitrine est
toujours plus désirable que celle qui n’a pas de poitrine
sous son corset.
Etre conduit par une femme vicieuse est aussi dange-
reux que de conduire un cheval vicieux.
J’aime mieux une femme qui a de fortes hanches
qu’une cruche sans anses.
La femme qui donne des caresses est toujours plus
gentille que celle qui demande de l’argent.
La femme qui a des appas factices ressemble au Temps
elle porte faulx.
Un avocat n’est réellement avocat que lorsqu’il a mis
la robe ; une femme n’est réellement femme qu’au
moment où elle quitte la sienne.
Ne vous mettez jamais aux genoux d’une femme, c’est
bête comme un pèlerinage ; asseyez-la sur les vôtres,
c’est .plus drôle.
Une déclaration d’amour est plus agréable qu’une dé-
claration de faillite.
Celui qui embrasse une femme sur le front me paraît
aussi niais que celui qui laisserait l’aile d’un pouletpour
en manger la tête.
Les deux plus beaux ouvrages de Théophile Gautier
sont ses filles.
Une femme qui vous fait les doux yeux est aussi
agréable qu’un tailleur qui vous fait Y œil.
Une femme qui a du chien me plaît mieux que le
grand seigneur qui possède une meute.
La maîtresse qui se sert de poudre de riz est plus
agréable que celle qui use de la poudre d’escampette.
Je comprends qu’Holopherne ait été tué par Judith ;
ce général était aussi sot qu’un abonné de la Patrie.
Dame ! il avait une jolie femme près de lui et il dor-
mait. ..
Epicure.
M. BENOIT D’AZY
Soixante-dix-sept ans, c’est bien vieux pour présider
une assemblée orageuse.
M. le vicomte Denis-Benoît d’Azy s’en tire en bros-
sant son chapeau à rebrousse-poils et en se couvrant.
Il y aurait une étude curieuse à faire sous ce titre :
les Présidents qui se couvrent.
D’abord, il n’est pas nécessaire d’avoir soixante-dix-
sept ans pour ne pas savoir présider.
Un président a besoin d’une nature exceptionnelle,
froide, calme et grave ; — à moins qu’il ne s’en tire
I comme le père Dupin en faisant des calembours.
A ce compte-là, M. de Tillancourt serait le modèle
des présidents.
J’en reviens pourtant à croire que les assemblées ora-
geuses ne se laissent pas diriger par des jeux de mots.
Dans tous les cas, il faut une énergie réelle, un grand
esprit d’à-propos et une connaissance profonde du régle-
ment pour se tirer d’affaire.
Les habiles commencent par se donner une teinte
d’impartialité à l’aide de laquelle ils escamotent tout ce
qu’ils veulent, témoin M. de Morny.
Mais il faut plaindre surtout les vice-présidents, qui,
ne montant au fauteuil qu’une fois par hasard, n’ont pas
le temps d'apprendre leur métier.
M. Benoît d’Azy n’a jamais su présider.
Pour une fois qu’il a remplacé M. Buffet, il a cassé
sa sonnette et son couteau de bois.
Sans compter son chapeau qu’il a brossé à rebours
avec sa manche et qui, selon l’heureuse expression d’une
jeune plume, représentait alors les idées de son maître.
Prenez garde, jeune Albert ! Vous êtes bien téméraire
de dire de pareilles choses dans un journal comme le
vôtre !
Donc, M. le vicomte Benoît d’Azy est né le 3 février
1796.
Sous la restauration, M. de Yillèle en fit un inspec-
teur des finances; en 1829, il alla jusqu’à le décorer.
Dès lors, la Révolution de 1830 pouvait éclater, le vi-
comte était un homme posé. Il est posé comme cela de-
puis une cinquantaine d’années...
Ah ! s’il y avait une retraite obligatoire pour les diplo-
mates et les hommes d’Etat, de combien de faiblesses
serions-nous délivrés !
L’histoire nous apprend et nous prouve que toute sa
vie, même sous Louis-Philippe, et surtout sous l’Empire,
M. Benoît d’Azy a été légitimiste.
De 1842 à 1848, il fut député.
L’Assemblée constituante ne le compta pas parmi ses
membres ; mais en 1849, le Gard l’envoya à la Législa-
tive où il commença à vice-présider.
Tout alla bien jusqu’au coup d’Etat, contre lequel il se
hâta de protester.
Il présida la réunion de la mairie du dixième arron-
dissement et lut à haute voix le décret de déchéance.
Puis, ii cessa de présider et de vice-présider jus-
qu’en 1871.
Le 8 février, la Nièvre et le Gard l’envoyèrent à Bor-
deaux.
Ce fut comme doyen d’âge qu’il présida la nouvelle
assemblée dans la séance préparatoire du 13 février.
Trois jours après, il n’était plus que vice-président,
c’est un sort.
M. le vicomte semble n’être né que pour cela. Deman-
dez-lui s’il a jamais fait autre chose !
A-t-il écrit? Non.
Est-il orateur ? Non.
Et encore, sait-il présider ? Non.
Le jugement de la postérité ne sera pas difficile à pro-
noncer.
Il a un fils, le baron Benoît d’Azy, qui a été nommé
le 10 mai 1872, directeur des colonies au ministère de la
marine.
Et c’est justement à propos des colonies que M. Be-
noît d’Azy a brossé son chapeau à rebrousse-poils, pour
s’en couvrir ensuite pendant vingt-cinq minutes.
On aurait juré que l’Assemblée profitait de son inex-
périence pour lui faire des niches.
Et il a soixante-dix-sept ans.
Décidément, ce n’est qu’à Sparte qu’il était beau de
vieillir.
Le Guillois
COUPS De SIFFLET
Sans changer de race, le shah a changé de nature
depuis qu’il est à Paris.
Il est le lion du jour.
Or, le lion est de l’espèce féline comme le chat.
Le réaliste Champfleury jubile.
Il vient d’être décoré de l’ordre du lion de Perse pour
son ouvrage sur les chats.
La fête donnée au shah par la ville de Paris est tom-
bée justement le 13 juillet, jour anniversaire de la
mort du duc d’Orléans.
Espérons que sa famille et ses partisans n’ont pas pris
part à la fête. ,
Ce qui n’a pas empêché d’y compter les curieux par
millions.
Le roi de Perse n’aime que les vrais chats,
Il n’aime pas les chats faux.
Maintenant qu’il fait chaud, tous les moyens sont bons
pour se rafraîchir.
Nous recommandons particulièrement la lecture des
œuvres de M, Belmontet.
Au bas de la montagne de Laon, un aubergiste aussi
ingénieux que fallacieux et lettré, a fait peindre en gros-
ses lettres sur son enseigne :
Sta, Vialor.
Des consommateurs non moins malicieux et non moins
érudits, voulant se venger- de l’affreuse piquette qu’il
leur avait versée, ont écrit au dessous:
Cf avis a tort.
Est-on assez spirituel à Laon ?