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Texier, Charles
Description de l'Asie Mineure: faite par ordre du gouvernement français en 1833 - 1837 ; beaux-arts, monuments historiques, plans et topographie des cités antiques (Band 3) — Paris, 1849

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https://doi.org/10.11588/diglit.4677#0004
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LYDIE

Le territoire de la Lydie, dont les frontières varièrent tout aussi souvent que celles des
autres provinces asiatiques, était borné, dans l'origine, par le cours du Méandre au sud,
et au nord par les montagnes de la Teuthranie. A l'orient, il s'étendait jusqu'à la Cap-
padoce et était limité par le cours de l'Halys, Haljs, amnis qui Lydiam terminât w.

Du côté de l'occident, ses frontières se sont étendues jusqu'à la mer; mais à l'arri-
vée des colonies ioniennes, cette partie de la Lydie fut détachée de la province, et
forma un Etat séparé. Hérodote détermine ainsi la largeur de la Lydie en parlant de la
route postale établie par Cyrus à travers ses nouveaux Etats : «On compte, pour traverser
la Lydie etlaPhrygie, vingt stations qui comprennent quatre-vingt-quatre parasanges et
demie; le fleuve Halys sert de limite à la Phrygie. » Gomme une parasange est estimée,
en moyenne, égale à trente stades, nous avons deux mille cinq cent vingt stades ou cent
dix-huit lieues pour le parallèle central de ces deux provinces, qui, comme on le voit
par les paroles mêmes d'Hérodote, sont intimement unies ensemble.

La renommée de richesse et de puissance qui rendit les rois de Lydie si célèbres,
est arrivée jusqu'à nous mêlée avec des traditions qui tiennent autant de la fable que
de l'histoire; mais on ne saurait citer un seul monument qui fût évidemment l'ouvrage des
princes lydiens. J'en excepte les tombeaux de Sardes, qui se présentent aujourd'hui à nos
yeux, comme des tertres informes. La raison de cet état de choses s'explique facilement
par les guerres acharnées et incessantes qui ravagèrent ce pays. C'est, en effet, sur ce pla-
teau central que se sont décidées la plupart des grandes batailles d'où dépendait le sort
de ces contrées, la bataille de Thymbrée comme celles d'Ipsus et de Magnésie, et,
dans le moyen âge, celle de Dorylée entre les Croisés et les Musulmans. La cons-
titution du pays, composé de larges vallées et de montagnes granitiques, n'offrit jamais
aux Lydiens les éléments de ces constructions gigantesques, ou de ces ouvrages taillés
dans le roc, par lesquels se distinguèrent d'autres peuples. La brique était l'élément
principal employé dans les constructions. Hérodote, qui ne manque pas d'obser-
ver les monuments des arts dans les pays qu'il décrit, dit à propos de ce royaume (2) :
« La Lydie n'offre pas, comme certains autres pays, des merveilles qui méritent place
dans l'histoire, sinon les paillettes détachées du Tmolus par le Pactole.» Les villes de la

m Gurtius, IV, ch. II. (2) Hérodote, liv. I, § t)3.
 
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