Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0045

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
CHAPITRE II.

RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES CITÉS AFRICAINES ; RAISONS DE

CETTE RÉPARTITION.

Je me suis efforcé, dans les pages qui précèdent, de démon-
trer : d'abord que la Tunisie forme, à l'extrémité orientale du
Maghreb, une contrée distincte dont l'unité physique est réelle ;
puis, que d'Auguste à Dioclétien, la vie municipale s'y est dé-
veloppée sous une forme particulière, suivant une évolution
qui commence à peu près au début de l'ère chrétienne, atteint
son apogée au deuxième et au commencement du troisième
siècle, et se termine à l'avènement de Dioclétien. L'unité de
mon sujet me paraît donc être fondée à la fois sur la géographie
et sur l'histoire.

Cette unité est complexe. Dans le vaste pays qui s'étend de-
puis Thabraca jusqu'à la grande Syrte, il faut reconnaître et
distinguer plusieurs régions naturelles, qui toutes convergent
vers la mer et dont les destinées sont inséparables, mais qui
néanmoins ont gardé sous l'empire romain leur physionomie et
leur caractère propres. La vie municipale ne s'est pas répandue
uniformément dans cette province romaine ; les cités n'y ont
pas été partout également nombreuses ; elles étaient ici très
rapprochées et très denses ; là, au contraire, beaucoup plus rares
et plus éloignées les unes des autres.

Au nord de la grande plaine d'alluvions que la Medjerdah tra-
verse entre Ghardimaou et le confluent de l'O. Béjà, s'étend
jusqu'à la mer un massif montagneux dont les arêtes les plus
élevées sont dirigées du sud-ouest au nord-est. Sur la côte ne
s'ouvre guère qu'une seule plaine étendue et fertile, la plaine
de Tabarka, arrosée par l'O. Kebir et ses affluents; partout
ailleurs le rivage est presque inaccessible. De l'éperon rocheux
qui domine Tabarka jusqu'à la pointe du cap Nègre se succè-
 
Annotationen