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Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0166

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CHAPITRE XI.

A QUELLE ÉPOQUE LES CITÉS ROMAINES DE LA TUNISIE ATTEIGNI-
RENT-ELLES L'APOGÉE DE LEUR PROSPÉRITÉ , ET A QUI DURENT-
ELLES CETTE PROSPÉRITÉ?

Aux trois premiers siècles de l'ère chrétienne, les cités de
l'Afrique proconsulaire étaient vraiment, à n'en considérer que
l'apparence extérieure et l'aspect général, des villes romaines.
Sans doute les traditions antiques n'avaient pas complètement
ni partout disparu; quelques temples et de nombreux tombeaux
rappelaient encore aux habitants du pays les rites religieux et
les coutumes funéraires d'autrefois ; sur la côte, les ports
creusés par les colons phéniciens et par leurs descendants
avaient été les uns respectés et réparés, les autres reconstruits.
Mais autour de ces temples et de ces ports, à quelques pas de
ces mausolées, des maisons s'étaient bâties sur le modèle des
maisons de Rome et d'Italie; mille monuments s'étaient élevés,
dont le plan et la décoration avaient été empruntés à l'architec-
ture et à l'art gréco-romain; des rues avaient été tracées, des
places construites, des ponts jetés, des égoûts creusés, à l'imi-
tation des travaux publics du même genre exécutés depuis long-
temps dans la capitale du monde ; enfin des routes nombreuses,
tout à fait analogues aux voies romaines d'Italie, avaient relié en-
tre elles les grandes villes et les bourgades les plus importantes.

Il est certain que la physionomie générale du pays fut com-
plètement modifiée sous l'empire romain. Cette métamorphose
ne s'accomplit pas en quelques années. Les dates inscrites sur
beaucoup de monuments et sur la plupart des bases de statues
permettent d'en suivre les différentes phases.

Jusqu'à l'avènement de l'empereur Hadrien (117 après J.-C),
les architectes et les sculpteurs paraissent avoir peu contribué
à l'embellissement des cités africaines. A Gurubis, en 45 avant
 
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