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Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0047

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REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES CITES AFRICAINES. 33

Heurtma et de son affluent l'O. Rhezela, protégées par de hautes
montagnes contre les vents du nord. Ce pays a été peu habité
sous la domination romaine ; la vie municipale ne s'y est pas
introduite.

Bien différente est la physionomie des bassins de la Medjerdah
et de TO. Miliane. Des fleuves qui apportent leurs eaux a la Mé-
diterranée entre Bizerte et Sousse, il n'en est aucun dont la
branche maîtresse ouïes principaux affluents n'aient passé jadis
au milieu ou auprès de villes prospères. Sur la rive gauche du
moyen Bagradas, Thuburnica, Simitthu, Bulla regia et Vaga ;
dans la vaste plaine qui s'élargit depuis Testour et Medjez el Bab
jusqu'au golfe de Tunis, Membressa, Thisiduo (Krich el Oued),
Vallis, Thuburbo minus, Thubba (Hr Chouiggui), Utique (Sidi
bou Chateur) ; dans les vallées plus encaissées des affluents du
Bagradas, Sicca Veneria, Assuras (Zanfour), Lares (Hr Lor-
beus), Ucubis (Hr Haussât), Mustis (Hr Mest), Thugga (Dougga),
Thubursicum Bure, Thignica, Mactaris, Uzappa, Zama regia;
dans le bassin fertile de l'O. Miliane, Bisica (Hr Bichga), Thu-
burbo majus (II1 Kasbat), Sutunurca (Aïn el Askeur), Giufis
(Hr Mcherga), Uthina (Hr Oudna); au sud des monts Zaghouan
et Djoukar, Seressis (Hr Oum el Abouab), Zuccharis (Aïn
Djoukar), Thaca (Hr Zaktoun), Botria (IF Battaria), Medicerra
(Aïn Medker), Gurza (Kalaa Kebira) ; dans la haute vallée de
l'O. Mahrouf, sur le versant oriental du Dj. Serdj et du Dj.
Bargou, Urusita (Hr Sougda), Vazita Sarra (Hr Bez), Furnis
(Hr Boudja), Zama minor (II1 Sidi A m or Djedidi), Muzuc (II1 Kha-
clioun) : toutes ces villes ont vécu et prospéré les unes près des
autres dans les vallons et dans les plaines qui rayonnent au
nord-ouest, au nord et à l'est, autour de la région montagneuse
qui constitue comme le massif central de la Tunisie. Ce fut là
par excellence le théâtre de la vie municipale.

Sur certains points de ce territoire, la densité de la population
a dû être considérable. Voici, par exemple, le bassin de l'O.
Khalled, petite rivière qui se jette dans la Medjerdah en amont
de Testour ; la superficie peut en être évaluée approximative-
ment à 550 kilomètres carrés ou 55,000 hectares, soit 7,000
hectares de plus que le département de la Seine : c'est donc un
district peu étendu. Eh bien! six villes au moins, dont trois
importantes, y ont existé sous l'empire romain, à quelques
kilomètres les unes des autres : Aunobaris (jB? Douameus
mta l'oued Rmel), Agbia (Aïn Hedja), Thugga, Thubursicum
Bure, Thignica et Numiulis (Hr el Maatria). — Voici encore
t. 3
 
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