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Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0057
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RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES CITÉS AFRICAINES. 43

de l'O. Tessaa, de l'O. Mahrouf et des vallons secondaires comme
des deux grandes plaines que traverse la Medjerdah. Le Fahs
er Riah, le Bahirt el Smindja, le Mornak, dans le bassin de
l'O. Miliane ; la plaine de la Siliane, la plaine du Sers sur les
deux rives de L'O. Tessaa, la vallée close de partout qu'arrose
l'O. Mahrouf sont des cuvettes où dormaient jadis des nappes
d'eau sans écoulement, dont il reste encore aujourd'hui quel-
ques traces, par exemple la Sebkha Koursia, au nord du Fahs,
les marécages de la plaine du Sers et ceux de la haute vallée de
TO. Mahrouf. Dans ces vallées fermées, comme dans les plaines
ouvertes de Mateur, de Soliman et de l'Enfida, le sol est cons-
titué par des limons gris qui contiennent parfois des galets
roulés (1). Toutes ces terres alluviales sont par elles-mêmes
grasses et fertiles; ce qui les rend, en outre, particulièrement
propices à la culture des céréales et de la vigne, c'est qu'elles
sont en général fort bien arrosées.

Le climat de la Tunisie septentrionale n'est pas un climat sec.
On commettrait une erreur grossière si l'on se figurait que les
pluies y sont d'habitude rares et peu abondantes. Pendant l'hi-
ver, le vent dominant est celui du nord-ouest, qui passe au-
dessus de la Méditerranée et s'y charge d'humidité. La saison
pluvieuse commence, suivant les années, en novembre ou en
décembre ; il n'est pas exceptionnel qu'elle se prolonge jusqu'en
avril, parfois même jusqu'aux premiers jours de mai. Pendant
quatre mois au moins, il pleut en moyenne un jour sur deux;
l'eau du ciel ne se précipite pas en ondées violentes; elle tombe
durant de longues heures sous la forme d'une pluie fine qui pé-
nètre profondément dans le sol et lui donne une merveilleuse
fécondité. Sans doute, il y a dans cette région des années sè-
ches, et nulle part le contraste n'est plus accentué entre les va-
ches grasses et les vaches maigres. Mais, tandis que dans la
région des olivettes les années sèches sont les plus fréquentes,
dans les bassins de la Medjerdah et de l'O. Miliane, elles sont
au contraire assez rares : les pluies ne sont vraiment insuffisan-
tes qu'une année sur quatre.

La pluie n'arrose pas seulement le fond des vallées et la sur-
face des plaines ; elle tombe aussi sur les sommets des collines
et sur les crêtes des montagnes, où les divers terrains ne la re-
çoivent pas tous de la même façon. Parmi les formations géolo-
giques, les unes sont pauvres en sources; les autres, au con-

(1) Aubert, Explication de la carte géologique de la Tunisie, p. 86-87.
 
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