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Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0098

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84

LES CITÉS ROMAINES DE LA TUNISIE.

bat, qui représentent la ville romaine de Thuburbo majus (1).
Au centre d'Assuras s'élevait un temple corinthien (2) ; le triple
sanctuaire de Sufetula avait été construit en pleine ville (3);
telle était aussi la situation du temple d'Althiburus (4).

Si l'emplacement des temples variait suivant les villes, le
plan n'en était pas non plus uniforme et immuable. La plupart
des sanctuaires africains qui datent de l'époque romaine res-
semblent, il est vrai, par leur structure générale, aux temples
gréco-romains ; ils se composent d'une cella carrée ou rectan-
gulaire entourée ou précédée de colonnes soit engagées soit
dégagées; parmi les différentes variétés de ce type, la plus fré-
quente dans l'Afrique romaine paraît avoir été le temple té-
trastyle (quatre colonnes de face) ; les trois temples de Sufetula
étaient tétrastyles et pseudo-périptères (5) ; le temple de Thugga,
dédié à la Triade Gapitoline, était de même tétrastyle et pseudo-
périptère (6) ; la cella du grand temple de Thignica et celle du
temple d'Althiburus étaient précédées d'un portique tétras-
tyle (7).

Ces temples, élevés sur le modèle des édifices religieux
construits par les Hellènes et les Latins, ne furent pas les seuls
sanctuaires des Africains d'autrefois. Ce ne fut pas toujours de-
vant une cella décorée de colonnes ou de pilastres corinthiens
que furent déposées les offrandes, que furent sacrifiées les vic-

(1) Ch. Tissot, Géographie comparée de la province romaine d'Afrique,
II, p. 548.

(2) Bulletin trimestriel des antiquités africaines, an. 1884, p. 250 et suiv.

(3) Archives des Missions, 3e série, t. XIII, p. 66-67. (Saladin, let rapport.)

(4) Ibid., p. 195-196. (Id., ibid.)

(5) Ibid., p. 69. (Id., ibid.)

(6) Nouvelles Archives des Missions, t. Il, p. 490. (Saladin, 2e rapport.)

(7) Ibid., p. 534. (Id., ibid.) — Archives des Missions, 3e série, t. XIII,
p. 195-196. (Saladin, 1er rapport.) L'étude si fouillée et si précise de M. Sa-
ladin sur le temple de Thugga semble même avoir prouvé que l'architecte
de ce monument avait appliqué non seulement les théories exposées par
Vitruve, mais encore ces geometricae rationes, ces relations et proportions
numériques, auxquelles le même auteur fait allusion sans toutefois en parler
avec détail. Dans ce cas particulier, c'est le triangle de Pythagore qui au-
rait été employé comme base du canevas géométrique : « Nous n'avons pas
la prétention, » écrit M. Saladin (Nouvelles archives des Missions, t. II,
p. 512), « de vouloir prouver que toutes les mesures et proportions du tem-
ple aient été déterminées soit par des tracés, soit par des relations numé-
riques exactes. Mais nous pensons que ces dernières ont servi à établir le
canevas général sur lequel on a tracé ensuite les dimensions définitives du
temple. »
 
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