Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0157

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
LE RÉSEAU ROUTIER.

143

fut plus alors le littoral ; ce fut au contraire de l'intérieur que
l'on vint à la côte (1). Thabraca, Hippo Diarrhytus, et les villes
échelonnées le long du rivage d'Hadrumète à Tacape furent sur-
tout les débouchés des produits industriels et agricoles du pays
environnant. Jamais des troupes romaines ne débarquèrent à
Thabraca ou à Thaenae ; la route de Simitthu à Thabraca servait
au transport des marbres numidiques ; celle de Sufetula à
Thaenae, au transport des olives et de l'huile qui se récoltaient
dans toute cette région alors cultivée et prospère.

C'était par la mer que les Romains, comme les Phéniciens et
après eux, étaient venus en Afrique ; c'est par la mer que l'A-
frique correspondait avec le reste du monde méditerranéen ;
c'est à la mer qu'aboutissaient toutes les voies naturelles du
pays. La construction du réseau routier devait être et fut en
effet soumise à cette loi qui domine, au moins dans l'antiquité,
toute l'histoire de cette contrée ; les voies romaines ne relièrent
pas seulement entre elles les nombreuses cités de l'intérieur ;
elles les mirent aussi et surtout en communication avec la mer et
les ports du littoral.

(1) Sur la route de Simitthu à Thabraca, les milles se comptaient à partir
de Simitthu. (R. Cagnat, Explorations archéologiques et épigraphiques en
Tunisie, fasc. II, p. 136, nos 225 et suiv. — Bulletin archéologique du Co-
mité, ann. 1892, p. 179.)
 
Annotationen