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Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0175

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APOGEE ET SOURCE DE LA PROSPÉRITÉ MUNICIPALE. 161

fixées, les seuls agents officiels du pouvoir central furent le
proconsul ou son représentant, et, par exception, le légat
propréteur commandant des troupes légionnaires campées en
Numidie (1). Or la seule œuvre à laquelle l'empereur, le
proconsul d'Afrique et le légat de Numidie aient activement
participé et contribué, c'est la construction du réseau routier.
Les grandes voies d'origine militaire et stratégique, qui par-
taient de la côte orientale et qui s'enfonçaient dans l'intérieur
du pays, furent ouvertes par les soins du gouvernement cen-
tral (2). Au début du deuxième siècle, lorsque Hadrien fit
paver dans toute sa longueur la route de Cartilage à Theveste,
ce travail fut exécuté, sous la direction du légat propréteur
P. Metilius Secundus, par des soldats de la légion IIP Au-
guste (3). Cent ans plus tard, Garacalla entreprit une réfection
générale des voies les plus importantes (4). Pendant le troisième
siècle, plusieurs empereurs suivirent son exemple : ils contri-
buèrent, en même temps que les villes, à l'entretien et à la res-
tauration des principales routes (5). Mais là se borna l'action du
pouvoir central et de ses agents; la part qu'ils prirent à l'em-
bellissement des cités elles-mêmes fut à peu près nulle (6).

(1) Les procurateurs impériaux : procuratores ; procuratores saltus, trac-
tus, regionis ; procuratores marmorum numidicorum (ou novorum), ne
sauraient être considérés comme des représentants de l'autorité impériale;
c'étaient le plus souvent des affranchis, auxquels l'empereur avait confié le
soin (cura) de diriger à sa place telle ou telle exploitation agricole ou in-
dustrielle ; mais, en dehors de leur curatèle spéciale, ils n'avaient point
qualité pour agir officiellement au nom de leur maître.

(2) C. I. L., VIII, 10016, 10018, 10023; 10116, 10117; Suppl., 14386. Eph.
Epigr., VII, 566.— Comptes rendus de VAcadémie des Inscriptions et
Belles-Lettres, ann. 1890, p. 292-296.

(3) Voir plus haut, p. 155, note 1.

(4) Voir plus haut, p. 157, notes 1 et 2.

(5) Macrin et Diaduménien : C. I. L., VIII, 10056.

Maximin et son fils le César Maxime : C. I. L., VIII, 10021, 10025, 10047,
10075, 10083, 10095; Ephem. Epigr., VII, 559, 568, 573.

Gordien III : Ephem. Epigr., Y, 1097; C. I. L., VIII, 10079; Ephem. Epigr.,
VII, 575.

Les deux Philippes : C. I. L., VIII, 10077, 10078; Ephem. Epigr., VII, 594.

Trébonien et Veldumnien : C. I. L., VIII, 10046.

Trébonien et Volusien : Ephem. Epigr., V, 1093.

Claude II : Ephem. Epigr., VU, 576.

Trajan Dèce : Ephem. Epigr., VII, 584, 589.

Carus : C. I. L., VIII, 10956.

(6) En 42, le proconsul Q. Marcius Barea dédia, près du forum de Zita,
un édifice à l'empereur Claude : G. L L., VIII, Suppl., 11002. Quinze ans

T. H
 
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