Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 4) (Paris, 1873)

[ 0UFI10I.S J — i<H) —

d'or. Plus tard cette ornementation maigre passe de mode à son
Lour, et, vers 1350, on en vient, pour les orfrois des vêtements
épiscopaux, aux ornements d'enlevure, c'est-à-dire faits à l'étampe
ou repousses, cousus par plaques juxtaposées, d'or ou de vermeil,
sur des bandes de drap d'or(fig. 11 '). Cela rentrait dans l'orfèvrerie.

Vers la fin du xive siècle, on voit apparaître sur les vêtements
ecclésiastiques les orfrois avec figures de broderie, ou même d'or-
fèvrerie, d'une excessive richesse, mais d'un poids énorme. Les bor-
dures des chapes, notamment, sont enrichies de figures de saints
avec dais et toute une architecture compliquée ; 3e tout brodé avec
une rare perfection en fils d'or et de soie de couleur, perles et pier-
reries, ou composé de pièces d'orfèvrerie cousues sur des bandes
de soie ou de drap d'or.

Dés le xinc siècle, il est question d'orfrois posés sur la tète,
et au xive siècle, de chapels d'orfrois :

:< Kt

i fu Hâtai d'u

paille de liilcrne
dessus sa tesle -,

i Et un chapeau d'orfrajs eut net

i Le plus beau Tut de dix neuf,

i Jamais nul jour où je n'avojo

i Chapeau si bien ouvré de soye 3

1 Slaluc tombale de l'archevêque de Canlerburv, John Stratlbrd, mort e
Cathédrale de Canlerbary.

- Roman de Garni k hi/n-i'nôi (commencement du xmp siècle).
1 Romnti île la m*? (partie du xW siècle1.