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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 5) — Paris, 1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.1317#0165
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[ ARRIÈRE-BRAS j — 156 —

largement échancré au droit du bras, laisse passer la garniture de
l'épaule et de l'arrière-bras, faite ainsi que nous venons de le dire.
Deux rangs d'anneaux d'acier cousus sous l'épaule lie rembourrée
opposent un supplément de résistance aux coups. L'avant-bras est
armé d'un canon en trois pièces, qui le couvrent du poignet au
coude. Ces cano"ns, rivés les uns sur les autres, étaient assez larges
pour que la main y put passer comme dans une manche.

Les garnitures d'arrière-bras tenaient au gambison de peau
ou toile double en forme de jaquette collante endossée sous le
corselet.

Ces pièces d'armure appartiennent à des hommes d'armes ayant
le garnement complet. Mais les hommes de pied, archers, arba-
létriers, soudoyers, n'étaient pas armés d'une manière aussi com-
plète. Souvent ils n'avaient qu'une brigantine, avec bottes de peau
ou grèves de fer, ou bien un corselet avec ou sans tassettes et
habillement de bras plus ou moins complet. Les archers n'avaient
souvent, pour préserver les bras, qu'une spallière, une cubitière et
des gants avec gardes, ou une plaque d'avant-bras.

On voit, dans le beau manuscrit de Froissart de la Bibliothèque
nationale \ des hommes de pied dont le bras droit est armé d'une
rondelle formant spallière et d'une cubitière. Une gourmetle d'acier
réunit la spallière à la cubitière et eeile-ci au poignet (fig. G). L'un
de ces hommes, celui qui est à terre, est entièrement vêtu de peau.
Vue cervelière avec rondelles latérales couvre sa tète ; une cubitière
d'acier préserve le coude de son bras droit, et une gourmette règne
de l'épaule à cette cubilière et de la cubitière au poignet.

Ce genre d'habillement convenait aux hommes qui portaient de
grands pavois et dont le bras droit et la tète seuls étaient exposés
aux coups. L'homme qui monte à l'échelle a la tête couverte d'une
salade. H est armé d'un corselet avec tassettes, garde-cuisses et
grèves. Son bras gauche est simplement vêtu de peau, et son bras
droit armé comme il vient d'être dit. Un pavois le couvre entière-
ment. Ses armes offensives consistent en une vouge et une épée
d'homme de pied. Il n'est pas nécessaire de nous étendre plus lon-
guement sur cette partie de l'armure, dont il est question dans
d'autres articles (voyez Armure, Brassard, Cubitière, Garde-bras,
Spallière).

1 Français (1440 à )û50).
 
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