PREMIERE PARTIE. 149
Pie IV, qui fait mention des ruines parmi lesquelles la statue avoit été Ch.vi.
ensevelie, nous indiquoit le lieu précis où cette découverte a été faite, PLxxxi
elle pourroit répandre quelque lumière sur cette question d'ailleurs assez
peu intéressante1.
La sculpture de la statue , quoique un peu molle d'exécution, est d'un
bon style ; la tête n'avoit jamais été dessinée séparément 9 ni dans une si
grande dimension. On croit, en l'examinant avec attention, y reconnoître
un homme de talent, mais dont la modestie n'est pas la principale vertu.
publiées par Wolff, à la page 704, parle de plusieurs
portraits d'Aristide ; deux étoient des bustes ou des
tableaux à demi-figure ; le troisième étoit une figure
entière. Quelques expressions de cette lettre feroient
supposer qu'Aristide, dans ces portraits, s'étoit fait
représenter en Esculape. La cause de cette méta-
morphose peut être attribuée à la dévotion particu-
lière que le sophiste avoit pour le patron de la mé-
decine, et aux visions fréquentes qu'il croyoit avoir
de ce dieu. Un autre monument d'Aristide, qui sub-
siste encore, est le piédestal d'une statue érigée en
son honneur par les villes d'Alexandrie , d'Hermo-
polis , et d'Antinoée , et par les Grecs établis en
Egypte dans le Delta, et dans le département de
Thebes. Ce monument curieux, conservé dans le
musée de Vérone (Maffei, Mus. Veron., p. xli, 3),
nous fait connoitre le prénom romain d'Aristide,
qui étoit Publius, et confirme le surnom de Théo-
dore qu'Aristide s'étoit donné lui-même, se regar-
dant comme un don que les dieux avoient fait à ses
contemporains.
(1) L'inscription de Pie IV a été rapportée par
Bellori, loco citato.
NOTE
Fulvius Ursinus possédoit un hermès de l'orateur
athénien Andocide, et il Fa publié : une inscription
grecque le faisoit connoitre ; elle étoit conçue en
ces termes ;
ANADKIAH2 Andocide,
AEArDPDY fils de Léogoras,
AHHNAID2 athénien.
Mais comme cet hermès étoit sans tète, je n'ai point
cru devoir imiter l'exactitude inutile de J. Faber,
qui l'a fait graver dans son recueil.
Dans le gymnase de Zeuxippe, à Constantinople,
il n'existoit point d'autres portraits d'orateurs et de
rhéteurs grecs que ceux d'Isocrate, de Démosthene,
et d'Eschine ; ce sont du moins les seuls de ce genre
que Christodore ait décrits.
Il existe à Rome, dans la villa Mattei, une inscrip-
tion grecque gravée autrefois au-dessous du portrait
de l'orateur Hypéride, la voici :
YJTEPIAH2 PHTftP
TEY2IAAH2 EITOIEI
Hypéride le rhéteur.
Zeuxiade Va fait.
Je crois qu'on doit lire ZEYHIAAH2, Zeuxiade, et
non TEY2IAAH2, Teusialès. On la trouve dans les
Miscellanea de Spon, sect. IV.
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Pie IV, qui fait mention des ruines parmi lesquelles la statue avoit été Ch.vi.
ensevelie, nous indiquoit le lieu précis où cette découverte a été faite, PLxxxi
elle pourroit répandre quelque lumière sur cette question d'ailleurs assez
peu intéressante1.
La sculpture de la statue , quoique un peu molle d'exécution, est d'un
bon style ; la tête n'avoit jamais été dessinée séparément 9 ni dans une si
grande dimension. On croit, en l'examinant avec attention, y reconnoître
un homme de talent, mais dont la modestie n'est pas la principale vertu.
publiées par Wolff, à la page 704, parle de plusieurs
portraits d'Aristide ; deux étoient des bustes ou des
tableaux à demi-figure ; le troisième étoit une figure
entière. Quelques expressions de cette lettre feroient
supposer qu'Aristide, dans ces portraits, s'étoit fait
représenter en Esculape. La cause de cette méta-
morphose peut être attribuée à la dévotion particu-
lière que le sophiste avoit pour le patron de la mé-
decine, et aux visions fréquentes qu'il croyoit avoir
de ce dieu. Un autre monument d'Aristide, qui sub-
siste encore, est le piédestal d'une statue érigée en
son honneur par les villes d'Alexandrie , d'Hermo-
polis , et d'Antinoée , et par les Grecs établis en
Egypte dans le Delta, et dans le département de
Thebes. Ce monument curieux, conservé dans le
musée de Vérone (Maffei, Mus. Veron., p. xli, 3),
nous fait connoitre le prénom romain d'Aristide,
qui étoit Publius, et confirme le surnom de Théo-
dore qu'Aristide s'étoit donné lui-même, se regar-
dant comme un don que les dieux avoient fait à ses
contemporains.
(1) L'inscription de Pie IV a été rapportée par
Bellori, loco citato.
NOTE
Fulvius Ursinus possédoit un hermès de l'orateur
athénien Andocide, et il Fa publié : une inscription
grecque le faisoit connoitre ; elle étoit conçue en
ces termes ;
ANADKIAH2 Andocide,
AEArDPDY fils de Léogoras,
AHHNAID2 athénien.
Mais comme cet hermès étoit sans tète, je n'ai point
cru devoir imiter l'exactitude inutile de J. Faber,
qui l'a fait graver dans son recueil.
Dans le gymnase de Zeuxippe, à Constantinople,
il n'existoit point d'autres portraits d'orateurs et de
rhéteurs grecs que ceux d'Isocrate, de Démosthene,
et d'Eschine ; ce sont du moins les seuls de ce genre
que Christodore ait décrits.
Il existe à Rome, dans la villa Mattei, une inscrip-
tion grecque gravée autrefois au-dessous du portrait
de l'orateur Hypéride, la voici :
YJTEPIAH2 PHTftP
TEY2IAAH2 EITOIEI
Hypéride le rhéteur.
Zeuxiade Va fait.
Je crois qu'on doit lire ZEYHIAAH2, Zeuxiade, et
non TEY2IAAH2, Teusialès. On la trouve dans les
Miscellanea de Spon, sect. IV.
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