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qui signalèrent bientôt leur jeune courage. Ces
contes, qui ont été crus de toute l'antiquité, ne
peuvent plus l'être j et l'histoire des fondateurs de
Home doit commencer par des faits qui, malgré
leur ancienneté , ne puissent pas être désavoués
par une critique raisonnable (i).
Les deux fils de Rhéa parvinrent à se faire chefs
d'un parti qui rétablit Numitor leur aïeul sur le
trône d'Albe, dont Amulius son cadet s'étoit
emparé. Le prince ayant recouvré son autorité ,
soit par reconnoissance envers ses pelits-fils, soit
par la crainte que lui inspiroit leur humeur en-
treprenante et guerrière , les envoya régner sur
un peuple nouveau et sur la ville qu'ils alloient
fonder dans les lieux mêmes si chers à leur en-
fance , et qui y placée sur les limites du Latium
et du pays des Etrusques, serviroit au premier
de rempart contre une nation d'origine différente,
nombreuse et policée, que la dynastie des rois
d'Albe avoit eue souvent pour ennemie. L'ambi-
tion des jeunes héros leur fit embrasser avec em-
pressement ce parti, et Rome fut fondée la troi-
sième année de la sixième olimpiade , n 5 3 ans
avant l'ère chrétienne (2).
(1) Voyez le me'moire de Freret, intitulé : Réflexions
sur l'étude des anciennes histoires, et sur le degré de cer-
titude de leurs preuves. Toin. III des Mémoires de VAca-
démie des belles-lettres, pag. 157.
(1) Je pre'fère , avec la plupart des chronologislcs, le
calcul deVarron: voyez Yclleïus Palcrculus , 1. I, c. vin,
Censorinus, de Die natali; c. xxi. Ce calcul fut le plus
qui signalèrent bientôt leur jeune courage. Ces
contes, qui ont été crus de toute l'antiquité, ne
peuvent plus l'être j et l'histoire des fondateurs de
Home doit commencer par des faits qui, malgré
leur ancienneté , ne puissent pas être désavoués
par une critique raisonnable (i).
Les deux fils de Rhéa parvinrent à se faire chefs
d'un parti qui rétablit Numitor leur aïeul sur le
trône d'Albe, dont Amulius son cadet s'étoit
emparé. Le prince ayant recouvré son autorité ,
soit par reconnoissance envers ses pelits-fils, soit
par la crainte que lui inspiroit leur humeur en-
treprenante et guerrière , les envoya régner sur
un peuple nouveau et sur la ville qu'ils alloient
fonder dans les lieux mêmes si chers à leur en-
fance , et qui y placée sur les limites du Latium
et du pays des Etrusques, serviroit au premier
de rempart contre une nation d'origine différente,
nombreuse et policée, que la dynastie des rois
d'Albe avoit eue souvent pour ennemie. L'ambi-
tion des jeunes héros leur fit embrasser avec em-
pressement ce parti, et Rome fut fondée la troi-
sième année de la sixième olimpiade , n 5 3 ans
avant l'ère chrétienne (2).
(1) Voyez le me'moire de Freret, intitulé : Réflexions
sur l'étude des anciennes histoires, et sur le degré de cer-
titude de leurs preuves. Toin. III des Mémoires de VAca-
démie des belles-lettres, pag. 157.
(1) Je pre'fère , avec la plupart des chronologislcs, le
calcul deVarron: voyez Yclleïus Palcrculus , 1. I, c. vin,
Censorinus, de Die natali; c. xxi. Ce calcul fut le plus