36
sous les Césars, dans les fêtes qu'on célébroit en
l'honneur des dieux (i).
Parmi les institutions de Numa, on doit dis-
tinguer la division qu'il fit des citoyens par états
et par métiers ; division salutaire qui fit dispa-
roitre la différence de leur origine , que Rorau-
lus avoit perpétuée en les classant par tribus. On
doit distinguer encore l'institution du culte du
dieu Terme , gardien des limites et des proprié-
tés ; et les cérémouies religieuses qui tendoient
à inspirer l'horreur de la violation des serments,
et qui contribuèrent puissamment à multiplier et
à resserrer les liens de la société (2).
Numa, plus qu'octogénaire , dut mourir con-
tent de n'avoir jamais été obligé, durant un long
règne , d'ouvrir les portes de la guerre, qu'il avoit
placées lui-même au temple de Janus, et qui,
ouvertes bientôt après sa mort, et rarement clo-
ses pendant le cours de mille ans, furent le si-
gual des guerres qui assujètirent à la domination
romaine presque tout l'univers connu.
(1) Horace, 1. Il, ép. 1 , v. 88, parle de l'hymne des
Saliens. Les actes des Frères Arvales nous ont conservé
un fragment d'un aulre cantique dont l'abbé Lami a donné
une explication plausibile; il n'est point d'une date moins
ancienne (Marini, Atti dë fratelli ArvalC, t. II, p. 5g5
et suivantes ).
(2) . . . . Prïmus qui legibus urbem
Fundabit... ( Virg. 1. VI, v. 811 ).
Cicéron fait un grand éloge des talents politiques de
Numa {De Orat. 1. II ? § 07 ).
sous les Césars, dans les fêtes qu'on célébroit en
l'honneur des dieux (i).
Parmi les institutions de Numa, on doit dis-
tinguer la division qu'il fit des citoyens par états
et par métiers ; division salutaire qui fit dispa-
roitre la différence de leur origine , que Rorau-
lus avoit perpétuée en les classant par tribus. On
doit distinguer encore l'institution du culte du
dieu Terme , gardien des limites et des proprié-
tés ; et les cérémouies religieuses qui tendoient
à inspirer l'horreur de la violation des serments,
et qui contribuèrent puissamment à multiplier et
à resserrer les liens de la société (2).
Numa, plus qu'octogénaire , dut mourir con-
tent de n'avoir jamais été obligé, durant un long
règne , d'ouvrir les portes de la guerre, qu'il avoit
placées lui-même au temple de Janus, et qui,
ouvertes bientôt après sa mort, et rarement clo-
ses pendant le cours de mille ans, furent le si-
gual des guerres qui assujètirent à la domination
romaine presque tout l'univers connu.
(1) Horace, 1. Il, ép. 1 , v. 88, parle de l'hymne des
Saliens. Les actes des Frères Arvales nous ont conservé
un fragment d'un aulre cantique dont l'abbé Lami a donné
une explication plausibile; il n'est point d'une date moins
ancienne (Marini, Atti dë fratelli ArvalC, t. II, p. 5g5
et suivantes ).
(2) . . . . Prïmus qui legibus urbem
Fundabit... ( Virg. 1. VI, v. 811 ).
Cicéron fait un grand éloge des talents politiques de
Numa {De Orat. 1. II ? § 07 ).