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Visconti, Ennio Quirino
Oeuvres De Ennius Quirinus Visconti (Band 12,1): Iconographie romaine (Tome premier) — Mailand, 1818

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https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0092
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et ne crut pas devoir même se réserver la garde
de Corimhe et de Chalcis, que Philippe appe-
loit les entraves de la Grèce. S'il permit à Nabis
de réguer sur Lacédémone « ce furent les cir-
constances , et plus encore la juste prévoyance
de Flamininus , qui lui firent épargner ce prince
perfide et cruel. La guerre contre Anliocbus
éloit inévitable ; il voulut par là lui ôter un al-
lié d'autant plus redoutable qu'il eût été au dé-
sespoir , et empêcher d'ailleurs Sparte d'entrer
dans la ligue Achécuue, la seule réunion poli-
tique qui pût conserver encore à la nation une
ombre d'indépendance.

Il est beau de voir dans Plutarque comment
le vainqueur de Philippe , devenu le protecteur
des Grecs , s'efforçoit d'adoucir envers plusieurs
d'entre eux la sévérité et les ressentiments , peut-
être justes, des commissaires romains, et du gé-
néral qui lui succédoit; et il est presque im-
possible de concilier cette conduite, qui annonce
un caractère doux et humain, avec celle qu'il
tint, eu se chargeant, dit-on, volontairement,
d'aller demander la tête d'Annibal, déjà plus
que sexagénaire , à son hôte le roi de Bilbynie.
Faudra-t-il attribuer à l'obéissance qu'il devoit
aux décrets du sénat une démarche si odieuse ?
ou bien l'inexactitude des historiens du temps
a-t-elle confondu Titus Flamininus avec son frère
Lucius, homme qui ne manquoit pas de valeur,
niais qui étoit bien au-dessous de Titus par la
noblesse des sentiments et par la dignité de la cou-
 
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