que de vingt-trois ans , lorsque la guerre civile
et l'arrivée de Sylla en Italie lui ouvrirent la
carrière de puissauce et de gloire qu'il ne cessa
de parcourir jusqu'aux derniers jours de sa vie.
Quoique simple particulier , il réussit a rassem-
bler dans le Picenum , où son père avoit exercé
le proconsulat, une armée composée d'aucieus
soldats qui avoient servis sous ce général, et de
Htitor. ap. Vegetiwn, 1. I, c. ix ). À l'époque où il se
préparoit à la guerre civile, quoique âgé de plus de cin-
quante ans, il se 1 ivroit à ces exercices, dans le champ
de Mars, sous les yeux des Romains: ce fut alors pio-
bablemenl, ou à l'occasion de sa convalescence à Naples,
qu'on iinenta, pour son amusement au jeu de la paume,
une es| ècc particulière de petits ballons connus poste:ien-
rérnènt sous le nom de folliculi ( Allién., 1. I, p. i4, F).
Il avoit cultivé son esprit par l'étude de !a littérature
giccque et latine: ses entretiens avec l'infortuné Quiutus
Valerius dans l'expédition de Sicile (Plutàrque, Pom-
peïus, io ), et ses rapports avec Théopliane de Myti-
lene , en sont des preuves, sans parler de plusieurs autres
faits que l'on pourroit citer. D.ms l'oraison de Cicérnn
pour la loi Manilia (-.particulièrement aux §. i5 et i/})
on trouve un éloquent panégyrique des vertus de Pom-
pée, où, malgré l'exagération que le genre et l'occasion
de ces discours semblent justifier, on ne peut s'empêcher
de reconnoître les traits d'un noble et grand caractère.
Le même orateur rend un témoignage encore plus positif
à la parfaite intégrité, à la retenue, et à la gra\ilé de
ses mœurs, et cela dans un temps où il n'avoit plus rien
à craindre ou à espérer de Pompée: c'est dans une lettre
où il ouvre son cœur à son ami Atticus ( ad Juic, 1. XI,
cpïst. vi ). Les remarques suivantes nous ramèneront en-
core à ce sujet.
et l'arrivée de Sylla en Italie lui ouvrirent la
carrière de puissauce et de gloire qu'il ne cessa
de parcourir jusqu'aux derniers jours de sa vie.
Quoique simple particulier , il réussit a rassem-
bler dans le Picenum , où son père avoit exercé
le proconsulat, une armée composée d'aucieus
soldats qui avoient servis sous ce général, et de
Htitor. ap. Vegetiwn, 1. I, c. ix ). À l'époque où il se
préparoit à la guerre civile, quoique âgé de plus de cin-
quante ans, il se 1 ivroit à ces exercices, dans le champ
de Mars, sous les yeux des Romains: ce fut alors pio-
bablemenl, ou à l'occasion de sa convalescence à Naples,
qu'on iinenta, pour son amusement au jeu de la paume,
une es| ècc particulière de petits ballons connus poste:ien-
rérnènt sous le nom de folliculi ( Allién., 1. I, p. i4, F).
Il avoit cultivé son esprit par l'étude de !a littérature
giccque et latine: ses entretiens avec l'infortuné Quiutus
Valerius dans l'expédition de Sicile (Plutàrque, Pom-
peïus, io ), et ses rapports avec Théopliane de Myti-
lene , en sont des preuves, sans parler de plusieurs autres
faits que l'on pourroit citer. D.ms l'oraison de Cicérnn
pour la loi Manilia (-.particulièrement aux §. i5 et i/})
on trouve un éloquent panégyrique des vertus de Pom-
pée, où, malgré l'exagération que le genre et l'occasion
de ces discours semblent justifier, on ne peut s'empêcher
de reconnoître les traits d'un noble et grand caractère.
Le même orateur rend un témoignage encore plus positif
à la parfaite intégrité, à la retenue, et à la gra\ilé de
ses mœurs, et cela dans un temps où il n'avoit plus rien
à craindre ou à espérer de Pompée: c'est dans une lettre
où il ouvre son cœur à son ami Atticus ( ad Juic, 1. XI,
cpïst. vi ). Les remarques suivantes nous ramèneront en-
core à ce sujet.