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l'usage des artistes grecs, que, de son temps,
on imitoit déjà ehez les Romains (i); mais la
de neuf pieds, fut découverte, entre 15)o et 1555, sous
le pontificat du pape Jules III , qui l'acheta et en fit
don au cardinal Capodifcrro ; celui-ci la plaça dans son
palais situe' près du pont de Sixte, et qui est devenu
ensuite le palais Sp-id.i. Flaniinius Vacca, statuaire ro-
main , fut témoin de cette découverte dont il a rendu
un- co'npte détaille' au n. .5 7 de ses Mémoires, recueil
plein de .naïveté et d'intérêt, qu'on a réimprimé plusieurs
fois, et que M. Fea a inséré dans sa Misccllanea aiui-
quaria , t. I, p. 77: la statue a été gravée dans la Rac-
coha di Statue de P. À. Maffei, pl. cxxvii.
(1) On a mal interprété le passage de Pline ( 1. xxxiv,
5. 10), en faisant dire à cet auteur que les seules sta-
tues en toge ou en cuirasse étoient en usage chez les
Romains : il assure à la vérité que l'usage des statues
nues avoit été emprunté des Grecs, et que celui des
statues en cuirasse étoit plus particulier aux Romains ;
mais il reconnoît que les figures nues, appuyées sur une
hastc, étoient usitées depuis long-temps à. Rome, aussi
bien que les statues en loge. Voici ses paroles» Togatae
effigies àntiquitus ita dicabantur: placuere et nudae te-
ndîtes hiistnm .... quas Achilleas vocant. En effet , Ci-
céron (1. II, in Verreni, §. (YS ) parle d'une statue nue
du fiis de Verres ; et il n'en relève pas la nudité comme
une inconvenance , mais seulement pour en faire nue
opposition à la province nudata (dépouillée ) par le pere
de ce jeune romain. Du temps de Pompée, il y avoit
déjà plus d'un siècle que le luxe et les usage des Grecs,
par suite des conquêtes de Marccllus, de Flamininus ,
et de Scipion l'Asiatique, s'étaient introduits dans Rome.
La belle ligure nue représentant un personnage romain
connu depuis long-temps en France sous la dénomina-
tion erronée de Germanicus, a été probablement exé-
l'usage des artistes grecs, que, de son temps,
on imitoit déjà ehez les Romains (i); mais la
de neuf pieds, fut découverte, entre 15)o et 1555, sous
le pontificat du pape Jules III , qui l'acheta et en fit
don au cardinal Capodifcrro ; celui-ci la plaça dans son
palais situe' près du pont de Sixte, et qui est devenu
ensuite le palais Sp-id.i. Flaniinius Vacca, statuaire ro-
main , fut témoin de cette découverte dont il a rendu
un- co'npte détaille' au n. .5 7 de ses Mémoires, recueil
plein de .naïveté et d'intérêt, qu'on a réimprimé plusieurs
fois, et que M. Fea a inséré dans sa Misccllanea aiui-
quaria , t. I, p. 77: la statue a été gravée dans la Rac-
coha di Statue de P. À. Maffei, pl. cxxvii.
(1) On a mal interprété le passage de Pline ( 1. xxxiv,
5. 10), en faisant dire à cet auteur que les seules sta-
tues en toge ou en cuirasse étoient en usage chez les
Romains : il assure à la vérité que l'usage des statues
nues avoit été emprunté des Grecs, et que celui des
statues en cuirasse étoit plus particulier aux Romains ;
mais il reconnoît que les figures nues, appuyées sur une
hastc, étoient usitées depuis long-temps à. Rome, aussi
bien que les statues en loge. Voici ses paroles» Togatae
effigies àntiquitus ita dicabantur: placuere et nudae te-
ndîtes hiistnm .... quas Achilleas vocant. En effet , Ci-
céron (1. II, in Verreni, §. (YS ) parle d'une statue nue
du fiis de Verres ; et il n'en relève pas la nudité comme
une inconvenance , mais seulement pour en faire nue
opposition à la province nudata (dépouillée ) par le pere
de ce jeune romain. Du temps de Pompée, il y avoit
déjà plus d'un siècle que le luxe et les usage des Grecs,
par suite des conquêtes de Marccllus, de Flamininus ,
et de Scipion l'Asiatique, s'étaient introduits dans Rome.
La belle ligure nue représentant un personnage romain
connu depuis long-temps en France sous la dénomina-
tion erronée de Germanicus, a été probablement exé-