DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0176
cia sa troisième femme, s'efforcèrent pendant
l'idéal pour donner plus de beauté à leurs ouvrages. On peut
en effet remarquer des différences semblables dans d'autres
figures, et même dans des cbefs-d'œuvre de la sculpture
antique. Il me suffira de citer la statue dite de Germa-
nicus, la plus parfaite des figures faisant portrait qui
nous soient parvenues. Plusieurs connoisscurs ont trouve
que le corps de cette statue semble appartenir à un
personnage plus jeune que la tète ne l'annonce. En ad-
mettant que le statuaire a pu prendre la même liberté
dans l'exécution du Pompée, afin de donner plus de
perfection à son ouvrage, il faut convenir que cette
disparate n'est point eboquante, et que la statue offre
dans son ensemble un aspect agréable et même imposant.
A l'égard de la maladresse avec laquelle on a ralla-
ebé la tète sur le tronc 7 en râpant les bords des cas-
sures, ce qui a dû raccourcir un peu le col, on peut
reproeber ce défaut d'babilelé et de soin au sculpteur
qui a été ebargé de celle ancienne restauration , soit au
temps d'Auguste, soit au temps de Pbilippe ou de
Tliéodoric , sans que l'authenticité du portrait soit at-
teinte par ce reproebe. Mallieurcusemcnt des négligences
semblables ont eu lieu dans plusieurs autres restaurations
importantes, quoique exécutées après la renaissance des
arts, et h des époques où l'on faisoit le plus grand cas
des ouvrages antiques. Mais le marbre de Paros, dont
est la tète de Pompée, et qui est pareil a celui du reste
de la figure, permet d'autant moins de douter que la
tête n'ait toujours appartenu à la statue, qu'il est plus
rare de trouver des figures colossales exécutées avec ce
marbre précieux.
Quant à quelques autres suppositions par lesquelles
AI. Féa eberebe à atténuer les preuves de l'authenticité
de ce monument , on est frappé, au premier examen,
de leur défaut de vraisemblance. Nous avons déjà vu
Combien est peu probable la conjecture sur laquelle M.
l'idéal pour donner plus de beauté à leurs ouvrages. On peut
en effet remarquer des différences semblables dans d'autres
figures, et même dans des cbefs-d'œuvre de la sculpture
antique. Il me suffira de citer la statue dite de Germa-
nicus, la plus parfaite des figures faisant portrait qui
nous soient parvenues. Plusieurs connoisscurs ont trouve
que le corps de cette statue semble appartenir à un
personnage plus jeune que la tète ne l'annonce. En ad-
mettant que le statuaire a pu prendre la même liberté
dans l'exécution du Pompée, afin de donner plus de
perfection à son ouvrage, il faut convenir que cette
disparate n'est point eboquante, et que la statue offre
dans son ensemble un aspect agréable et même imposant.
A l'égard de la maladresse avec laquelle on a ralla-
ebé la tète sur le tronc 7 en râpant les bords des cas-
sures, ce qui a dû raccourcir un peu le col, on peut
reproeber ce défaut d'babilelé et de soin au sculpteur
qui a été ebargé de celle ancienne restauration , soit au
temps d'Auguste, soit au temps de Pbilippe ou de
Tliéodoric , sans que l'authenticité du portrait soit at-
teinte par ce reproebe. Mallieurcusemcnt des négligences
semblables ont eu lieu dans plusieurs autres restaurations
importantes, quoique exécutées après la renaissance des
arts, et h des époques où l'on faisoit le plus grand cas
des ouvrages antiques. Mais le marbre de Paros, dont
est la tète de Pompée, et qui est pareil a celui du reste
de la figure, permet d'autant moins de douter que la
tête n'ait toujours appartenu à la statue, qu'il est plus
rare de trouver des figures colossales exécutées avec ce
marbre précieux.
Quant à quelques autres suppositions par lesquelles
AI. Féa eberebe à atténuer les preuves de l'authenticité
de ce monument , on est frappé, au premier examen,
de leur défaut de vraisemblance. Nous avons déjà vu
Combien est peu probable la conjecture sur laquelle M.