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quelque temps de soutenir le parti de leur père
Fea veut établir que la statue de Pompée cl le monu-
ment sous lequel elle c'toit placée fui ent élevés par Au-
guste au milieu de l'orchestre ou du parterre du théâtre.
Suivant une autre supposition qui n'est pas mieux fon-
dée, la statue de Pompée, ainsi que d'autres figures
colossales qui, trouvées dans le même endroit, ont orné
autrefois le palais élevé par le cardinal Riario près de
la basilique de Saint-Laurent, auroient appartenu à un
atelier dont M. Fea croit avoir découvert des vestiges,
et où. un sculpteur du moyen âge se scroit occupé de
la restauration de statues antiques. Ou a découvert, à
la vérité, des ateliers semblables dans d'autres fouilles,
et toujours dans la proximité des grands édifices, tels
que les thermes de Caracalla, le temple de la Paix, etc. ;
mais ces ateliers appartenoiciit à un temps où ces édi-
fices subsistoient encore, et ils servoient probablement à
leur entretien, et à la réparation des ouvrages qui en
l'aisoient l'ornement. Si M. Fea veut parler d'un atelier
destiné à la restauration des monuments de Pompée, et
qui étoit en activité, tout au plus tard, sous le règne
deThéodoric, on peut admettre sa conjecture sans que
l'on en puisse rien conclure contre l'opinion reçue sur
la statue de Pompée. Mais il ne faut pas attribuer ces
établissements à des temps postérieurs où il n'y avoit
plus ni ateliers pour la restauration des antiques, ni ar-
tistes qui s'occupassent de cette restauration : tout le
monde sait qu'au contraire on brisoit et on détruisoit
les statues, qu'on les employoit comme des pierres dans
la construction d'édifices barbares, ou qu'on les brùloit
pour en faire de la chaux. Cet état de choses , qui n'a
fini qu'à la rénaissanec des arts, a duré plus de huit
siècles. M. Fea, par une dernière supposition, voudroit
que le corps de cette statue eût appartenu autrefois à
une figure de Domiticn; et il croit que le Domitien de
quelque temps de soutenir le parti de leur père
Fea veut établir que la statue de Pompée cl le monu-
ment sous lequel elle c'toit placée fui ent élevés par Au-
guste au milieu de l'orchestre ou du parterre du théâtre.
Suivant une autre supposition qui n'est pas mieux fon-
dée, la statue de Pompée, ainsi que d'autres figures
colossales qui, trouvées dans le même endroit, ont orné
autrefois le palais élevé par le cardinal Riario près de
la basilique de Saint-Laurent, auroient appartenu à un
atelier dont M. Fea croit avoir découvert des vestiges,
et où. un sculpteur du moyen âge se scroit occupé de
la restauration de statues antiques. Ou a découvert, à
la vérité, des ateliers semblables dans d'autres fouilles,
et toujours dans la proximité des grands édifices, tels
que les thermes de Caracalla, le temple de la Paix, etc. ;
mais ces ateliers appartenoiciit à un temps où ces édi-
fices subsistoient encore, et ils servoient probablement à
leur entretien, et à la réparation des ouvrages qui en
l'aisoient l'ornement. Si M. Fea veut parler d'un atelier
destiné à la restauration des monuments de Pompée, et
qui étoit en activité, tout au plus tard, sous le règne
deThéodoric, on peut admettre sa conjecture sans que
l'on en puisse rien conclure contre l'opinion reçue sur
la statue de Pompée. Mais il ne faut pas attribuer ces
établissements à des temps postérieurs où il n'y avoit
plus ni ateliers pour la restauration des antiques, ni ar-
tistes qui s'occupassent de cette restauration : tout le
monde sait qu'au contraire on brisoit et on détruisoit
les statues, qu'on les employoit comme des pierres dans
la construction d'édifices barbares, ou qu'on les brùloit
pour en faire de la chaux. Cet état de choses , qui n'a
fini qu'à la rénaissanec des arts, a duré plus de huit
siècles. M. Fea, par une dernière supposition, voudroit
que le corps de cette statue eût appartenu autrefois à
une figure de Domiticn; et il croit que le Domitien de