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https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0183
;j82
» l'instruction , une facilité à se laisser, guider
j) par les conseils de ses plus vils affranchis et de
» ses esclaves. Maigre ces défauts, une grande
» vivacité d'esprit, de la bravoure , de l'impé-
» tuosité même lorsqu'il étoit en péril ou atla-
j) qué ; mais qui, après le succès, étoient rem-
» placées par une lâche insouciance (i) ». Après
que C sar eut quitté l'Espagne , Sextus repassa
dans la Bétique pour y ranimer son parti : il y
eut bientôt rassemblé de nouvelles forces, avec
lesquelles il battit Pollion qui commandent celles
que le dictateur avoit laissées dans la province.
Le seul nom de son père lui avoit déjà gagné
tant de partisans, qu'à la mort du dictateur,
(i) Velleïus ( liv. II, c. lxxiii ), Hic adolescens erat
sludiis rudis, sermone barbarus, ïmpetpi strenuus, manu
promptuS) cogilalione celer, fuie patri dissimillimus, liber-
torum suorum liber tus, sçryorumque servus , speciosis in-
videns ut parercl humillimis- Les autres traits sont tires
d'Appien {Civil., 1. V, §. aG, 91 cl i/J-p-)- M. Krause ,
dans son excellente édition de "Velleïns, publiée à Leip-
sick en 1800, a cru devoir opposer au témoignage de
l'historien'; sur l'esprit peu cultivé de Sextus, un té-
moignage lout-à-fait contraire de Valero Maxime (I. II,
c. vi, n. 8 ). Le critique n'a point fait attention cpie le
Sextus Pompeïus dont parle Valere Maxime, et que lui-
même avoit accompagné dans un voyage en Asie, n'est
point le lils du grand Pompée. Il upparlcnoit à une
autre branche de la même famille, qui a eu deux con-
suls du temps d'Auguste. On 11e peut point admettre
que Valcre Maxime, qui a écrit après l'an 51 de l'ère
vulgaire, ait été lé compagnon de voyage de Sextus,
qui est mort, l'an 35 avant la même ère.
» l'instruction , une facilité à se laisser, guider
j) par les conseils de ses plus vils affranchis et de
» ses esclaves. Maigre ces défauts, une grande
» vivacité d'esprit, de la bravoure , de l'impé-
» tuosité même lorsqu'il étoit en péril ou atla-
j) qué ; mais qui, après le succès, étoient rem-
» placées par une lâche insouciance (i) ». Après
que C sar eut quitté l'Espagne , Sextus repassa
dans la Bétique pour y ranimer son parti : il y
eut bientôt rassemblé de nouvelles forces, avec
lesquelles il battit Pollion qui commandent celles
que le dictateur avoit laissées dans la province.
Le seul nom de son père lui avoit déjà gagné
tant de partisans, qu'à la mort du dictateur,
(i) Velleïus ( liv. II, c. lxxiii ), Hic adolescens erat
sludiis rudis, sermone barbarus, ïmpetpi strenuus, manu
promptuS) cogilalione celer, fuie patri dissimillimus, liber-
torum suorum liber tus, sçryorumque servus , speciosis in-
videns ut parercl humillimis- Les autres traits sont tires
d'Appien {Civil., 1. V, §. aG, 91 cl i/J-p-)- M. Krause ,
dans son excellente édition de "Velleïns, publiée à Leip-
sick en 1800, a cru devoir opposer au témoignage de
l'historien'; sur l'esprit peu cultivé de Sextus, un té-
moignage lout-à-fait contraire de Valero Maxime (I. II,
c. vi, n. 8 ). Le critique n'a point fait attention cpie le
Sextus Pompeïus dont parle Valere Maxime, et que lui-
même avoit accompagné dans un voyage en Asie, n'est
point le lils du grand Pompée. Il upparlcnoit à une
autre branche de la même famille, qui a eu deux con-
suls du temps d'Auguste. On 11e peut point admettre
que Valcre Maxime, qui a écrit après l'an 51 de l'ère
vulgaire, ait été lé compagnon de voyage de Sextus,
qui est mort, l'an 35 avant la même ère.