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Dès-lors il n'y eul plus de sûreté pour eux
à Rome : le sénat, pour fournir à Brutus et à
Cassius un prétexte honnête de s'en éloigner,
quoique revêtus d'une dignité qui les obligeoit
à y résider , leur donna d'abord une mission
extraordinaire , et quelque temps après leur
assigna des provinces ; Brutus eut la Macé-
doine, et Cassius la Syrie. Leur crédit à Rome
augmentoit ou diminuoit suivant les différents
succès des manœuvres du consul Marc-Antoine
qui étoit à la tête du gouvernement, ou sui-
vant les divers événements qui, dans le dés-
ordre affreux où étoit l'état, arrêtoient ou
cbangcoient le cours des affaires. Leurs pro-
vinces leur furent ôtées, et on leur en donna
d'autres de moindre importance, la Crète et
la Cyrénaïque : l'année suivante , ils rcqjrirent
les premières , lorsque par l'arrivée du jeune
Octave le parti des amis de César parut se
diviser et s'affoiblir, et le parti contraire se
fortifier au point de faire déclarer la guerre à
Marc-Antoine qui sortoit du consulat. Mais
enfin le fils adoptif et l'bérilier de César se
rallia aux amis de son grand-oncle. Le nouveau
triumvirat se forma ; les meurtriers du dicta-
teur furent foudroyés par la loi Pedia, et
tous leurs partisans furent proscrits.

Brutus et Cassius n'avoient laissé échapper
aucune occasion de profiter de la mauvaise in-
telligence qui s'étoit glissée parmi les chefs du
parti contraire.
 
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