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Quant au buste d'Heraclite J publié par Faber et par
Bellori, Fulvius Ursious nous apprenti que la gaîne sur
laquelle le nom de ce philosophe d'Ephèse ctoît gravé,
devoit être regarde'e comme un monument authentique ,
mais qu'on y avoit rapporté une' tête qui n'appartenoit
pas au même hermès (Prœfat. ad Imag., p. 6, édit.
de 1570). Des gaines sans tète, comme celle d'Heracli-
te , nous ont conservé les noms, mais non pas les por-
traits, de Speusippe , académicien, et de Cratippe de
Mylilene , ami de Cicéron. Mais l'Heraclite qui pleure,
et le Démocrite qui rît, de Léonard Agostini et deBel-
lori, ne sont que des ligures d'histrions avec leurs mas-
ques.
Le Xénocrate de Ja villa Alhani n'étoït qu'une tête
d'Hippocrate rapportée sur un hermès antique dont la
gaîne, avec une inscription grecque, prouvoit qu'elle
avoit été autrefois surmontée d'une tête de Xénocrate.
Winckelmann avoit cru pouvoir reconnoître dans ce por-
trait Lycon le péripatéticien. Sa conjecture étoit fondée
sur la forme des oreilles, qui lui paroissoient écrasées
par l'exercice du pugilat, comme dans plusieurs tètes
athlétiques : mais ces oreilles, en grande partie restau-
rées, ne présentent pas ces rainures transversales qui
sont le véritables marques du pugilat j ce ne sont que
les oreilles d'un vieillard, dont la peau est sillonnée de
rides.
Je n'ajouterai rien sur l'Anacharsïs ni sur l'Empédocle
qu'on voit dans Grouoviusj on les a donnés pour les
portraits de ces hommes illustres, sans aucune espèce
de probabilité. Je n'examinerai pas non plus quelques
autres dénominations pareilles : les conjectures sur les-
quelles on les a fondées me paroisseut trop frivoles, et
généralement elles ont été reconnues comme telles.
Je n'ai même point parlé d'un portrait prétendu de
Leshonax, philosophe niylilénten , que Carv a publié d'a-
près une médaille frappée à Mylilene, dans uue disser-
tation imprimée à Paris, en 1744, in-12 , a Ja suite de
deus autres dissertations, dont l'uue est sur l'origine de
Quant au buste d'Heraclite J publié par Faber et par
Bellori, Fulvius Ursious nous apprenti que la gaîne sur
laquelle le nom de ce philosophe d'Ephèse ctoît gravé,
devoit être regarde'e comme un monument authentique ,
mais qu'on y avoit rapporté une' tête qui n'appartenoit
pas au même hermès (Prœfat. ad Imag., p. 6, édit.
de 1570). Des gaines sans tète, comme celle d'Heracli-
te , nous ont conservé les noms, mais non pas les por-
traits, de Speusippe , académicien, et de Cratippe de
Mylilene , ami de Cicéron. Mais l'Heraclite qui pleure,
et le Démocrite qui rît, de Léonard Agostini et deBel-
lori, ne sont que des ligures d'histrions avec leurs mas-
ques.
Le Xénocrate de Ja villa Alhani n'étoït qu'une tête
d'Hippocrate rapportée sur un hermès antique dont la
gaîne, avec une inscription grecque, prouvoit qu'elle
avoit été autrefois surmontée d'une tête de Xénocrate.
Winckelmann avoit cru pouvoir reconnoître dans ce por-
trait Lycon le péripatéticien. Sa conjecture étoit fondée
sur la forme des oreilles, qui lui paroissoient écrasées
par l'exercice du pugilat, comme dans plusieurs tètes
athlétiques : mais ces oreilles, en grande partie restau-
rées, ne présentent pas ces rainures transversales qui
sont le véritables marques du pugilat j ce ne sont que
les oreilles d'un vieillard, dont la peau est sillonnée de
rides.
Je n'ajouterai rien sur l'Anacharsïs ni sur l'Empédocle
qu'on voit dans Grouoviusj on les a donnés pour les
portraits de ces hommes illustres, sans aucune espèce
de probabilité. Je n'examinerai pas non plus quelques
autres dénominations pareilles : les conjectures sur les-
quelles on les a fondées me paroisseut trop frivoles, et
généralement elles ont été reconnues comme telles.
Je n'ai même point parlé d'un portrait prétendu de
Leshonax, philosophe niylilénten , que Carv a publié d'a-
près une médaille frappée à Mylilene, dans uue disser-
tation imprimée à Paris, en 1744, in-12 , a Ja suite de
deus autres dissertations, dont l'uue est sur l'origine de