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ACTE PREMIER.
Mon bras est à Vendôme , et ne peut aujourd’hui
Ni servir , ni traiter , ni changer qu’avec lui.
Le malheur de nos temps , nos discordes smistres,
Charles qui s’abandonne à d’indignes ministres,
Dans ce cruel parti tout l’a précipité ;
Je ne peux à mon choix fléchir sa volonté.
J’ai souvent , de son cœur aigrissant les blessures,
Pvévolté sa fierté par des vérités dures :
Vous seule , à votre roi le pourriez rappeler,
Madame, et c’est de quoi je cherche à vous parler.
J’aspirai jusqu’à vous , avant qu’aux murs de Lille
Vendôme trop heureux vous donnât cet asyle ;
Je crus que vous pouviez , approuvant mon dessein ,
Accepter sans mépris mon hommage et ma main ;
Que je pouvais unir, sans une aveugle audace,
Les lauriers des Guesclins aux lauriers de ma race :
La gloire le voulait, et peut-être, l’amour
Plus puissant, et plus doux, l’ordonnait à son tour;
Mais à de plus beaux nœuds je vous vois destinée.
La guerre dans Cambrai vous avait amenée
Parmi les flots d’un peuple à soi-même livré,
Sans raison, sans justice, et de sang enivré.
Un ramas de mutins, troupe indigne de vivre ,
Vous méconnut allez pour oser vous poursuivre.
Vendôme vint, parut, et son heureux secours
Punit leur insolence, et sauva vos beaux jours.
Quel Français, quel mortel eût pu moins entreprendre ?
Et qui n’aurait brigué l’honneur de vous défendre?
La guerre en d’autres lieux égarait ma valeur ,
Vendôme vous sauva, Vendôme eut ce bonheur:
La gloire en est à lui, qu’il en ait le salaire ;
Il a par trop de droits mérité de vous plaire,
ACTE PREMIER.
Mon bras est à Vendôme , et ne peut aujourd’hui
Ni servir , ni traiter , ni changer qu’avec lui.
Le malheur de nos temps , nos discordes smistres,
Charles qui s’abandonne à d’indignes ministres,
Dans ce cruel parti tout l’a précipité ;
Je ne peux à mon choix fléchir sa volonté.
J’ai souvent , de son cœur aigrissant les blessures,
Pvévolté sa fierté par des vérités dures :
Vous seule , à votre roi le pourriez rappeler,
Madame, et c’est de quoi je cherche à vous parler.
J’aspirai jusqu’à vous , avant qu’aux murs de Lille
Vendôme trop heureux vous donnât cet asyle ;
Je crus que vous pouviez , approuvant mon dessein ,
Accepter sans mépris mon hommage et ma main ;
Que je pouvais unir, sans une aveugle audace,
Les lauriers des Guesclins aux lauriers de ma race :
La gloire le voulait, et peut-être, l’amour
Plus puissant, et plus doux, l’ordonnait à son tour;
Mais à de plus beaux nœuds je vous vois destinée.
La guerre dans Cambrai vous avait amenée
Parmi les flots d’un peuple à soi-même livré,
Sans raison, sans justice, et de sang enivré.
Un ramas de mutins, troupe indigne de vivre ,
Vous méconnut allez pour oser vous poursuivre.
Vendôme vint, parut, et son heureux secours
Punit leur insolence, et sauva vos beaux jours.
Quel Français, quel mortel eût pu moins entreprendre ?
Et qui n’aurait brigué l’honneur de vous défendre?
La guerre en d’autres lieux égarait ma valeur ,
Vendôme vous sauva, Vendôme eut ce bonheur:
La gloire en est à lui, qu’il en ait le salaire ;
Il a par trop de droits mérité de vous plaire,