ACTE SECOND. 151
Puisque je l’ai vaincu, puisque je le dédaigne,
Dans l’ame d’un Bourbon souffrirez - vous qu’il règne?
Vos autres ennemis par vous sont abattus,
Et vous devez en tout l’exemple des vertus.
VENDOME.
Le sort en est jeté, je ferai tout pour elle;
Il faut bien à la lin désarmer la cruelle ;
Ses lois seront mes lois, son roi sera le mien;
Je n’aurai de parti, de maître que le lien.
Possesseur d’un trésor où s’attache ma vie ,
Avec mes ennemis je me réconcilie,
Je lirai dans ses yeux mon sort et mon devoir:.
Mon cœur est enivré de cet heureux espoir.
Enfin , plus de prétexte à ses refus injuftes ;
Raison, gloire, intérêt, et tous ces droits augustes
Des princes de mon sang et de mes souverains,
Sont des liens sacrés , resserrés par ses mains.
Du roi, puisqu’il le faut, soutenons la couronne,
La vertu le conseille, et la beauté l’ordonne.
Je veux entre tes mains, en ce fortuné jour,
Sceller tous les sermens que je fais à l’amour:
Quant à mes intérêts, que toi seul en décide..
C O U C Y.
Soussrez donc, près du roi, que mon zèle me guide;
Peut - être il eût fallu que ce grand changement
Ne fût dû qu’au héros, et non pas à l’amant;
Mais si .d’un si grand cœur une femme dispose,
L’effet en est trop beau pour en blâmer la cause;
Et mon cœur, tout rempli de cet heureux retour,
Bénit votre faiblesse, et rend grâce à l’amour.
Fin du sécond acte,
K 4
Puisque je l’ai vaincu, puisque je le dédaigne,
Dans l’ame d’un Bourbon souffrirez - vous qu’il règne?
Vos autres ennemis par vous sont abattus,
Et vous devez en tout l’exemple des vertus.
VENDOME.
Le sort en est jeté, je ferai tout pour elle;
Il faut bien à la lin désarmer la cruelle ;
Ses lois seront mes lois, son roi sera le mien;
Je n’aurai de parti, de maître que le lien.
Possesseur d’un trésor où s’attache ma vie ,
Avec mes ennemis je me réconcilie,
Je lirai dans ses yeux mon sort et mon devoir:.
Mon cœur est enivré de cet heureux espoir.
Enfin , plus de prétexte à ses refus injuftes ;
Raison, gloire, intérêt, et tous ces droits augustes
Des princes de mon sang et de mes souverains,
Sont des liens sacrés , resserrés par ses mains.
Du roi, puisqu’il le faut, soutenons la couronne,
La vertu le conseille, et la beauté l’ordonne.
Je veux entre tes mains, en ce fortuné jour,
Sceller tous les sermens que je fais à l’amour:
Quant à mes intérêts, que toi seul en décide..
C O U C Y.
Soussrez donc, près du roi, que mon zèle me guide;
Peut - être il eût fallu que ce grand changement
Ne fût dû qu’au héros, et non pas à l’amant;
Mais si .d’un si grand cœur une femme dispose,
L’effet en est trop beau pour en blâmer la cause;
Et mon cœur, tout rempli de cet heureux retour,
Bénit votre faiblesse, et rend grâce à l’amour.
Fin du sécond acte,
K 4