DE L’INDE.
8l
autres avec envie ; à n’être pas touché des misères
d’autrui. Ces dix commandemens font pardonner
tous les rites ridicules. On voit évidemment que la
morale est la même chez toutes les nations civilisées,
tandis que les usages les plus consacrés chez un
peuple , paraissent aux autres ou extravagans ou
haïssables. Les rites établis divisent aujourd’hui le
genre humain , et la morale le réunit.
La superstition n’empêcha jamais les Brachmanes
de reconnaître un Dieu unique. Strabon , dans son
quinzième livre, dit qu’ils adorent un Dieu suprême ;
qu’ils gardent le silence plusieurs années avant d’oser
parler; qu’ils sontsobres , chastes, tempérans; qu’ils
vivent dans la justice , et qu’ils meurent sans regret.
C’est le témoignage que leur rendent S1 Thomas
d’Alexandrie, Apulée, Porphire, Pallade, S1 Ambroije.
N’oublions pas sur-tout qu’ils eurent un paradis
terrestre , et que les hommes qui abusèrent des bien-
faits de Dieu furent chassés de ce paradis.
La chùte de l’homme dégénéré est le fondement de
la théologie de presque toutes les anciennes nations.
Le penchant naturel de l’homme à se plaindre du
présent et à vanter le passé , a fait imaginer par-tout
une espèce d’âge d’or auquel les siècles de fer ont
succédé. Ce qui est plus smgulier encore, c’est que le
Védam des anciensBrachmanes enseigne que le premier
homme îutAdimo et la première femme Procriti. Chez
eux, Adimo lignifiait Seigneur, et Procriti voulait dire
la Vie ÿ comme Eva chez les Phéniciens , et même
chez les Hébreux leurs imitateurs, lignifiait aussi la
Vie ou le Serpent. Cette conformité mérite une grande
attention.
EJ)ai fur les mœurs , etc. Tome I. F
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autres avec envie ; à n’être pas touché des misères
d’autrui. Ces dix commandemens font pardonner
tous les rites ridicules. On voit évidemment que la
morale est la même chez toutes les nations civilisées,
tandis que les usages les plus consacrés chez un
peuple , paraissent aux autres ou extravagans ou
haïssables. Les rites établis divisent aujourd’hui le
genre humain , et la morale le réunit.
La superstition n’empêcha jamais les Brachmanes
de reconnaître un Dieu unique. Strabon , dans son
quinzième livre, dit qu’ils adorent un Dieu suprême ;
qu’ils gardent le silence plusieurs années avant d’oser
parler; qu’ils sontsobres , chastes, tempérans; qu’ils
vivent dans la justice , et qu’ils meurent sans regret.
C’est le témoignage que leur rendent S1 Thomas
d’Alexandrie, Apulée, Porphire, Pallade, S1 Ambroije.
N’oublions pas sur-tout qu’ils eurent un paradis
terrestre , et que les hommes qui abusèrent des bien-
faits de Dieu furent chassés de ce paradis.
La chùte de l’homme dégénéré est le fondement de
la théologie de presque toutes les anciennes nations.
Le penchant naturel de l’homme à se plaindre du
présent et à vanter le passé , a fait imaginer par-tout
une espèce d’âge d’or auquel les siècles de fer ont
succédé. Ce qui est plus smgulier encore, c’est que le
Védam des anciensBrachmanes enseigne que le premier
homme îutAdimo et la première femme Procriti. Chez
eux, Adimo lignifiait Seigneur, et Procriti voulait dire
la Vie ÿ comme Eva chez les Phéniciens , et même
chez les Hébreux leurs imitateurs, lignifiait aussi la
Vie ou le Serpent. Cette conformité mérite une grande
attention.
EJ)ai fur les mœurs , etc. Tome I. F