DU TEMPS DE CHARLEMAGNE. 437
des Sarrazins redoublait la ferveur des chrétiens
humiliés. Je ne vois aucune trace jusqu’au douzième
sièçle de la formule de la confession , ni des con-
fessionnaux établis dans les églises , ni de la nécessité
préalable de se confesser immédiatement avant la
communion.
Vous observerez que la confession auriculaire
n’était point reçue aux huitième et neuvième siècles
dans les pays au-delà de la Loire, dans le Lan-
guedoc , dans les Alpes. Alcuin s’en plaint dans ses
lettres. Les peuples de ces contrées semblent avoir
eu toujours quelques dispositions à s’en tenir aux
u Pages de la primitive Eglise , et à rejeter les dogmes
et les coutumes que l’Eglise plus étendue jugea
convenable d’adopter.
Aux huitième.et neuvième siècles, il y avait trois Carêmes,
carêmes, et quelquefois quatre , comme dans l’Eglise
grecque ; et on se confelsait d’ordinaire à ces quatre
temps de l’année. Les commandemens de l’Eglise, qui
ne sont bien connus qu’après le troisième ( a ) concile
de Latran en 1215 , imposèrent la nécessité de faire
une fois l’année ce qui semblait auparavant plus
arbitraire.
Au temps de Charlemagne il y avait des confesseurs
dans les armées. Charles en avait un pour lui en titre
d’ossice; il s’appelait Vqldon, et était abbé d’Augie
près de Consiance.
Il était permis de se confesfer à un laïque , et Laïques ont
même à une femme en cas de nécessité. ( b ) Cette dr°lt: de con
x . relier,
permission dura très - long - temps ; c’est pourquoi
( <a ) Que d’autres nomment le quatrième.
(.b) Voyez les éclaircissemens.
Ee 3
des Sarrazins redoublait la ferveur des chrétiens
humiliés. Je ne vois aucune trace jusqu’au douzième
sièçle de la formule de la confession , ni des con-
fessionnaux établis dans les églises , ni de la nécessité
préalable de se confesser immédiatement avant la
communion.
Vous observerez que la confession auriculaire
n’était point reçue aux huitième et neuvième siècles
dans les pays au-delà de la Loire, dans le Lan-
guedoc , dans les Alpes. Alcuin s’en plaint dans ses
lettres. Les peuples de ces contrées semblent avoir
eu toujours quelques dispositions à s’en tenir aux
u Pages de la primitive Eglise , et à rejeter les dogmes
et les coutumes que l’Eglise plus étendue jugea
convenable d’adopter.
Aux huitième.et neuvième siècles, il y avait trois Carêmes,
carêmes, et quelquefois quatre , comme dans l’Eglise
grecque ; et on se confelsait d’ordinaire à ces quatre
temps de l’année. Les commandemens de l’Eglise, qui
ne sont bien connus qu’après le troisième ( a ) concile
de Latran en 1215 , imposèrent la nécessité de faire
une fois l’année ce qui semblait auparavant plus
arbitraire.
Au temps de Charlemagne il y avait des confesseurs
dans les armées. Charles en avait un pour lui en titre
d’ossice; il s’appelait Vqldon, et était abbé d’Augie
près de Consiance.
Il était permis de se confesfer à un laïque , et Laïques ont
même à une femme en cas de nécessité. ( b ) Cette dr°lt: de con
x . relier,
permission dura très - long - temps ; c’est pourquoi
( <a ) Que d’autres nomment le quatrième.
(.b) Voyez les éclaircissemens.
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