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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Septieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome II): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794087]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49764#0229
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AUX XIIe ET XIIIe SIECLES. 219
Presque tous les chevaliers retournaient chez
eux, dans ce temps - là, après une bataille. On savait
se battre, mais on ne savait pas faire la guerre ; et
les Maures savaient encore moins cet art que les
Espagnols. Ni chrétiens ni musulmans n’avaient
de troupes continuellement raffemblées sous le
drapeau.
L’Espagne , occupée de ses propres afflictions
pendant cinq cents ans, ne commença d’avoir part
à celles de l’Europe que dans le temps des Albigeois.
Nous avons vu comment le roi d’Arragon Pierre II
fut obligé de secourir ses vassaux du Languedoc et
du pays de Foix , qu’on opprimait sous prétexte
de religion; et comment il mourut en combattant
Montfort le ravisseur de son fils et le conquérant du
Languedoc. Sa veuve Marie de Montpellier y qui était
retirée à Rome, plaida la cause de ce fils devant le
pape Innocent III, etlesupplia d’user de son autorité
pour le faire remettre en liberté. Il y avait des momens
bien honorables pour la cour de Rome. Le pape 1214-
ordonna à Simon de Montsort de rendre cet enfant aux
Arragonais, et Montfort le rendit. Si les papes avaient
toujours usé ainsi de leur autorité , ils eussent été
les législateurs de l’Europe.
Ce même roi Jacques est le premier des rois Premier roî
d’Arragon , à qui les états aient prêté serment de ^rroa^o”aiJ.d‘
fidélité. C’est lui qui prit sur les Maures File de serment.
Majorque ; c’est lui qui les chassa du beau royaume 1238.
de Valence, pays favorisé de la nature , où elle forme
des hommes robustes , et leur donne tout ce qui peut
ssatter leurs sens. Je ne sais comment tant d’historiens
peuvent dire que la ville de Valence n’avait que
 
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