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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Septieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome II): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794087]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49764#0392
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les filles publiques. Point de ville qui n’eût des
consréries d’artisans , de bourgeois, de femmes : les
plus extravagantes cérémonies y étaient érigées en
my Itères sacrés ; et c’est de-là que vient la société
des francs - maçons , échappée au temps qui a
détruit toutes les autres.
■ La plus méprisable de toutes ces confréries fut
celle des ssagellans , et ce fut la plus étendue. Elle
avait commencé d’abord par l’insolence de quelques
prêtres qui s’avisèrent d’abuser de la faiblesse des
pénitens publics, jusqu’àles fustiger. On voit encore
un reste de cet usage dans les baguettes dont sont
armés les pénitenciers à Rome ; ensuite les moines
se fustigèrent , s’imaginant que rien n’était plus
agréable à DIEU que le dos cicatrisé d’un moine.
Pierre Damien dans l’onzième siècle excita les séculiers
même à se fouetter tout nus. On vit en 1260
plusieurs confréries de pèlerins courir toute l’Italie ,
armés de fouets. Ils parcoururent ensuite une partie
de l’Europe. Cette association fit même une secte
qu’il fallut enfin dissiper.
Tandis que des troupes de gueux couraient le
monde en se fustigeant , des fous marchaient dans
presque toutes les villes à la tête des procédions,
avec une robe plissée , des grelots , une marotte ;
et la mode s’en est encore conservée dans les villes
des Pays-Bas, et en Allemagne. Nos nations sep-
tentrionales avaient pour toute littérature en langue
vulgaire les farces nommées moralités , suivies de
celles de la mère jotte et du prince des fots.
On n’entendait parler que de révélations , de
possessions , de maléfices. On ose accuser la femme
 
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