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https://doi.org/10.11588/diglit.49764#0413
JUSQU’A CHARLES VII. 403
Le jugement du parlement contre le dauphin On n’ose pr-
êtait d’une autre espèce; il n’était que l’organe d’une
force supérieure. On n’avait point procédé contre Bout gagne y
Jean, duc de Bourgogne, quand il assassina le ducpui{rant ; et
0 , 1 on Procède
d’Orléans , et on procéda contre le dauphin pour contre!edau.
venger le meurtre d’un meurtrier. Phin ■> Pers®-
On doitse souvenir, en lisant la déplorable histoire ‘ Toutes
de ce temps-là , qu’après le fameux traité de Troyesies charges
qui donna la France au roi Henri V d’Angleterre , en
il y eut deux parlemens à la fois , comme on en
vit deux du temps de la ligue , près de deux cents
ans après ; mais tout était double dans la subver-
sion qui arriva sous Charles VI. Il y avait deux rois,
deux reines , deux parlemens, deux universités de
Paris ; et chaque parti avait ses maréchaux et ses
grands officiers.
J’observe encore que dans ces siècles , quand il Usages dans
fallait faire le procès à un pair du royaume , le roi dess
était obligé de présider au jugement. Charles Vil, la
dernière année de sa vie , fut lui-même sélon cette
coutume à la tête des juges qui condamnèrent le duc
d’Alençon ; coutume qui parut depuis indigne de
la justice et de la majesté royale , pulsque la pré-
sence du souverain semblait gêner les suffrages , et
que dans une affaire criminelle cette même présence,
qui ne doit annoncer que des grâces, pouvait com-
mander les rigueurs.
Enfin je remarque que pour juger un pair il était
essentiel d’asfembler des pairs. Ils étaient ses juges
naturels. Charles VII y ajouta des grands officiers
de la couronne dans l’affaire du duc d’Alençon ; il fit
plus, il admit dans cette assemblée des trésoriers de
C c g
Le jugement du parlement contre le dauphin On n’ose pr-
êtait d’une autre espèce; il n’était que l’organe d’une
force supérieure. On n’avait point procédé contre Bout gagne y
Jean, duc de Bourgogne, quand il assassina le ducpui{rant ; et
0 , 1 on Procède
d’Orléans , et on procéda contre le dauphin pour contre!edau.
venger le meurtre d’un meurtrier. Phin ■> Pers®-
On doitse souvenir, en lisant la déplorable histoire ‘ Toutes
de ce temps-là , qu’après le fameux traité de Troyesies charges
qui donna la France au roi Henri V d’Angleterre , en
il y eut deux parlemens à la fois , comme on en
vit deux du temps de la ligue , près de deux cents
ans après ; mais tout était double dans la subver-
sion qui arriva sous Charles VI. Il y avait deux rois,
deux reines , deux parlemens, deux universités de
Paris ; et chaque parti avait ses maréchaux et ses
grands officiers.
J’observe encore que dans ces siècles , quand il Usages dans
fallait faire le procès à un pair du royaume , le roi dess
était obligé de présider au jugement. Charles Vil, la
dernière année de sa vie , fut lui-même sélon cette
coutume à la tête des juges qui condamnèrent le duc
d’Alençon ; coutume qui parut depuis indigne de
la justice et de la majesté royale , pulsque la pré-
sence du souverain semblait gêner les suffrages , et
que dans une affaire criminelle cette même présence,
qui ne doit annoncer que des grâces, pouvait com-
mander les rigueurs.
Enfin je remarque que pour juger un pair il était
essentiel d’asfembler des pairs. Ils étaient ses juges
naturels. Charles VII y ajouta des grands officiers
de la couronne dans l’affaire du duc d’Alençon ; il fit
plus, il admit dans cette assemblée des trésoriers de
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