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DU SIECLE DE LOUIS XIV. 135
archevêque condamne un évêque, et c’est un auteur
d’opéra et de comédies qui fait le sermon de l’arche-
vêque. 11 avait beaucoup d’amis, c’est-à-dire qu’il y
avait beaucoup de gens qui se plaisaient dans sa société.
Je l’ai vu mourir sans qu’il eût personne auprès de son
lit en 1731. L’abbé Trublet dit qu’il y avait du monde,
apparemment il y virtt à d’autres heures que moi. (5)
L’intérêt seul de la vérité oblige à passer ici les
ornes ordinaires de ces articles.
Cet homme de mœurs si douces , et de qui jamais
personne n’eut à se plaindre, a été accusé après sa mort
presque juridiquement d’un crime énorme , d’avoir
composé les horribles couplets qui perdirent RoujJ'eau.
en 1710, et d’avoir conduit plusieurs années toute la
manœuvre qui fit condamner un innocent. Cette accu-
sation a d’autant plus de poids qu’elle eft faite par un
homme très-instruit de cette assaire , et faite comme
une espèce de testament de mort. N. Boindin, procureur-
général des trésoriers de France, en mourant en 1752,
laisse un mémoire très - circonstancié dans lequel il
charge , après plus de quarante années , la Motte-Houdart
de l’académie française, Joseph Saurin de l’académie des
sciences , et Malafaire marchand bijoutier , d’avoir ourdi
toute cette trame; et le châtelet et le parlement d avoit
rendu consécutivement les jugemens les plus injustes.
iQ. Si N. Boindin. était en effet persuade de 1 inno-
cence de Rousseau , pourquoi tant tarder a la faire
connaître ? pourquoi ne la pas manisester au moins
($) M. de la Motte avait une famille nombreuse dont il était aime,
et qui lui rendait beaucoup de soins par devoir et par goût. Ses infir-
mités ne lui avaient rien ôté de sa gaieté et de sqn amabilité naturelles.
Mais M. de Voltaire ne parle ici que des amis de M. de la Motte,
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