AVANT LOUIS XIV.
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d’art et de grandeur , de créer et de donner des
royaumes : mais le roi d’Espagne, possesseur de cet
Etat, ne laissait à la cour romaine que l’honneur et
le danger d’avoir un valsal trop puilsant.
Au relie,l’Etat du pape était dans une paixheureuse,
qui n’avait été altérée que par la petite guerre dont
j’ai parlé, entre les cardinaux Barbcrin, neveux du
pape Urbain VIII, et le duc de Parme. (6)
DU RESTE DE L’iTALIE.
Les autres provinces d’Italie écoutaient des intérêts
divers. Venise craignait les Turcs et l’Empereur ;
elle défendait à peine les Etats de terre-ferme
des prétentions de l’Allemagne et de l’invasion du
grand-seigneur. Ce n’était plus cette Venise .autrefois
la maîtrelse du commerce du monde, qui cent
cinquante ans auparavant avait excité la jalousie de
tant de rois.La sagelse de son gouvernement subsistait ;
mais son grand commerce anéanti lui ôtait presque
toute sa force , et la ville de Venise était, par sa
iituation, incapable d’être domptée, et par safaiblesse,
incapable de faire des conquêtes.
L’Etat de Florence jouilsait de la tranquillité et de
l’abondance, sous le gouvernement des Médicis} les
lettres , les arts et la politesse , que les Médicis avaient
fait naître, ssorissaient encore. La Toscanealors était
en Italie ce qu’Athènes avait été en Grèce.
La Savoie , déchirée par une guerre civile et par les
troupes françaises et espagnoles , s’était enfin réunie
{b} Voyez YEJJai sur les maurs, etc,
P 2
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d’art et de grandeur , de créer et de donner des
royaumes : mais le roi d’Espagne, possesseur de cet
Etat, ne laissait à la cour romaine que l’honneur et
le danger d’avoir un valsal trop puilsant.
Au relie,l’Etat du pape était dans une paixheureuse,
qui n’avait été altérée que par la petite guerre dont
j’ai parlé, entre les cardinaux Barbcrin, neveux du
pape Urbain VIII, et le duc de Parme. (6)
DU RESTE DE L’iTALIE.
Les autres provinces d’Italie écoutaient des intérêts
divers. Venise craignait les Turcs et l’Empereur ;
elle défendait à peine les Etats de terre-ferme
des prétentions de l’Allemagne et de l’invasion du
grand-seigneur. Ce n’était plus cette Venise .autrefois
la maîtrelse du commerce du monde, qui cent
cinquante ans auparavant avait excité la jalousie de
tant de rois.La sagelse de son gouvernement subsistait ;
mais son grand commerce anéanti lui ôtait presque
toute sa force , et la ville de Venise était, par sa
iituation, incapable d’être domptée, et par safaiblesse,
incapable de faire des conquêtes.
L’Etat de Florence jouilsait de la tranquillité et de
l’abondance, sous le gouvernement des Médicis} les
lettres , les arts et la politesse , que les Médicis avaient
fait naître, ssorissaient encore. La Toscanealors était
en Italie ce qu’Athènes avait été en Grèce.
La Savoie , déchirée par une guerre civile et par les
troupes françaises et espagnoles , s’était enfin réunie
{b} Voyez YEJJai sur les maurs, etc,
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