338 PAIX d’AIX-LA-CHAPELLE.
les côtés de l’Europe. Il proposa lui-même la paix,
La France et l’Espagne choilirent Aix-la-Chapelle
pour le lieu des conférences , et le nouveau pape
Rofpigliofi i Clément IX , pour médiateur.
La cour de Rome, pour décorer sa saiblesse d’un
crédit apparent, rechercha par toute sorte de moyens
l’honneur d’être l’arbitre entre les couronnes. Elle
n’avait pu l’obtenir au traité des Pyrénées : elle parut
l’avoir au moins à la paix d’Aix-la-Chapelle. Un
nonce fut envoyé à ce congrès pour être un fantôme
d’arbitre entre des fantômes de plénipotentiaires. Les
Hollandais , déjà jaloux de la gloire , ne voulurent
point partager celle de conclure ce qu’ils avaient
commencé. Tout se traitait en effet à S1 Germain,
Van-Beu-par le ministère de leur ambassadeur van - Beuning.
Ce qui avait été accordé en secret par lui était
terdam,tient envoyé à Aix - la - Chapelle , pour être signé avec
Louis appareil par les ministres assemblés au congrès. Oui
eût dit trente ans auparavant qu’un bourgeois de
Hollande obligerait la France et l’Espagne à recevoir
sa médiation ?
Ce van-Beuning échevin d’Amsterdam avait la
vivacité d’un Français et la sierté d’unEspagnol. Il se
plaisait à choquer,dans toutes les occasions,la hauteur
impérieuse du roi ; et opposait une inssexibilité répu-
blicaine au ton de supériorité que les ministres de
France commençaient à prendre. Ne vous fiez-vous pas
à la parole du roi ? lui disait AI. de Lionne dans une
conférence. J’ignore ce que veut le roi, dit van- Beuning ;
je considère ce qu’il peut. Enfin à la cour du plus superbe
à mai 1558. monarque du monde, un bourguemestre conclut avec
autorité une paix , par laquelle le roi fut obligé de
les côtés de l’Europe. Il proposa lui-même la paix,
La France et l’Espagne choilirent Aix-la-Chapelle
pour le lieu des conférences , et le nouveau pape
Rofpigliofi i Clément IX , pour médiateur.
La cour de Rome, pour décorer sa saiblesse d’un
crédit apparent, rechercha par toute sorte de moyens
l’honneur d’être l’arbitre entre les couronnes. Elle
n’avait pu l’obtenir au traité des Pyrénées : elle parut
l’avoir au moins à la paix d’Aix-la-Chapelle. Un
nonce fut envoyé à ce congrès pour être un fantôme
d’arbitre entre des fantômes de plénipotentiaires. Les
Hollandais , déjà jaloux de la gloire , ne voulurent
point partager celle de conclure ce qu’ils avaient
commencé. Tout se traitait en effet à S1 Germain,
Van-Beu-par le ministère de leur ambassadeur van - Beuning.
Ce qui avait été accordé en secret par lui était
terdam,tient envoyé à Aix - la - Chapelle , pour être signé avec
Louis appareil par les ministres assemblés au congrès. Oui
eût dit trente ans auparavant qu’un bourgeois de
Hollande obligerait la France et l’Espagne à recevoir
sa médiation ?
Ce van-Beuning échevin d’Amsterdam avait la
vivacité d’un Français et la sierté d’unEspagnol. Il se
plaisait à choquer,dans toutes les occasions,la hauteur
impérieuse du roi ; et opposait une inssexibilité répu-
blicaine au ton de supériorité que les ministres de
France commençaient à prendre. Ne vous fiez-vous pas
à la parole du roi ? lui disait AI. de Lionne dans une
conférence. J’ignore ce que veut le roi, dit van- Beuning ;
je considère ce qu’il peut. Enfin à la cour du plus superbe
à mai 1558. monarque du monde, un bourguemestre conclut avec
autorité une paix , par laquelle le roi fut obligé de